
L'école de la Voie
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Bonjour à toutes et à tous 👋
Bienvenue dans l'épisode #8 des carnets de la Voie.
Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏
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Si vous êtes ici, c’est peut-être parce que quelque chose grince dans votre vie professionnelle.
Comme une envie d’évasion et telle Elsa d’Arendelle, vous voulez crier “Libéré, délivré”.
(Et maintenant, vous me détestez secrètement parce que vous l’avez en tête).
C’est à ce concept qu’on va s’attaquer aujourd’hui.
Ce mot qu’on brandit comme un drapeau, qu’on affiche en story, qu’on met sur les frontons des mairies…
Mais qu’on se garde bien de définir clairement : la liberté.
Et je vous préviens : sortez vos pelles et vos pioches, parce qu’on va creuser.
Dites-vous qu’entre ce que l’on croit vouloir et ce que l’on vit au quotidien, il y a parfois un monde.
Au programme :
William Wallace est-il sartrien ?
Les constantes fondamentales et la transpiration
Pour en finir avec la liberté
Conclusion : la vraie liberté
Dès que vous serez près, vous pouvez :

Quand je demande à mes clients comment ils ont choisi leur métier, la plupart me répondent :
« Je ne sais pas trop, c’est venu comme ça. »
Vous et moi savons que c’est faux : ils n’ont pas eu l’idée de leur métier.
Ils l’ont reçue. De leurs parents, de leurs profs ou de la société, qui chuchotait à l’oreille :
« Ici, il y a du boulot. C’est un bon poste. Tu seras tranquille. »
Alors, ils ont acquiescé, machinalement.
C’est exactement comme ça que je me suis retrouvé prof de philo.
J’avais mon master de philo en poche, j’aimais ça et j’aimais transmettre.
La suite semblait logique.
Sauf qu’entre ce qu’on déduit, ce qu’on désire et la réalité de ce qu’on fait ? Il y a un monde.
Si aujourd’hui, vous n’avez pas encore trouvé votre idée, c’est peut-être parce que vous cherchez dans votre tête, alors qu’elle, elle est ailleurs.
Nietzsche l’avait bien vu quand il dit : “seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose”
Les idées naissent du mouvement, du corps.
Elles apparaissent rarement quand vous vous asseyez pour “réfléchir à une idée”.
Mais plutôt en faisant autre chose : en marchant, en cuisinant, en conduisant, en prenant une douche.
Quand j’ai demandé à ma cliente quand elle avait eu son idée, elle m’a répondu :
« En faisant la vaisselle. »
Elle n’était pas en train de chercher.
Elle était en train de faire.
En pratique :
À la fin de la lecture de cet épisode, fermez votre ordinateur ou smartphone et oubliez la “grande idée de reconversion”.
Prenez un carnet et notez trois choses :
Ce que vous faites naturellement mieux que d’autres.
Ce que vos proches vous demandent souvent de faire pour eux.
Ce que vous feriez même si ce n’était pas payé.
Regardez la liste et jaugez votre ressenti.
Là où ça vibre se cache un indice pour trouver votre voie.

On l’oublie souvent, mais si vous êtes en train de lire ces lignes, c’est parce que l’Univers suit des lois d’une précision effrayante.
On appelle ça le fine tuning.
Un réglage cosmique si précis qu’une variation infime des constantes fondamentales aurait empêché l’existence de quoi que ce soit.
Pas de galaxies, ni d’étoiles, ni de molécules, ni de vous et encore moins de moi.
Rien.
Ou alors, de manière totalement différente. À ce jour, on ignore pourquoi est-ce ainsi.
Quoi qu'il en soit : avant même que vous jaillissiez du néant dans ce monde et qu’on vous tapote les fesses pour voir si vous va bien ?
Tout était déjà réglé quelque part.
Et pourtant, on continue à croire que nos choix viennent “juste de nous”.
Ajoutez à ça les lois biologiques.
Votre corps maintient 37°C comme un pianiste garde son tempo.
Vous avez chaud → il transpire.
Vous avez froid → il tremble.
Il obéit sans vous demander votre avis.
Et ça continue dans votre tête.
Pas dans un sens mystique : dans un sens neurologique.
Vos émotions, vos peurs, vos réactions sont façonnées par votre histoire.
Les mots que vos parents répétaient (“Fais attention”, “C’est risqué”, “Choisis un vrai boulot”) sont devenus des rails intérieurs sur lesquels vous avancez presque malgré vous.
Beaucoup de personnes qui veulent se reconvertir croient manquer de courage.
En réalité, elles manquent de causes.
Vous croyez décider librement de rester dans un CDI qui vous vide de votre énergie.
Mais vos décisions portent l’empreinte :
de votre éducation,
de votre milieu social,
de vos traumas,
de la peur du manque,
de la peur du jugement,
de l’idée qu’avoir un “bon boulot” c’est être un “bon adulte”.
Quand on met tout ça bout à bout, on obtient une phrase très simple.
Vous vivez dans un monde déterminé, et vous êtes déterminé dans ce monde.
Alors, une question se pose : quelle place reste-t-il pour la liberté ? Il fait moins le malin William Wallace, hein ?
Et si, finalement, le problème n’était pas la liberté mais l’image complètement irréaliste que vous en avez ?
La liberté comme “faire ce que je veux quand je veux” ?
En pratique :
Prenez un papier et notez :
Une phrase qu’on vous répétait souvent dans votre enfance.
(« Fais un métier sûr », « Ne te mets pas en avant », « Sois raisonnable »…)
Une peur actuelle dans votre carrière.
(Peur de manquer d’argent, d’être jugé, d’être incompétent…)
Le lien entre les deux.
(Quel fil invisible relie votre peur d’aujourd’hui à votre histoire d’hier ?)
👉 La prise de conscience, c’est la moitié de la liberté.

On confond trop facilement la liberté avec une carte blanche : faire ce qu’on veut, quand on veut, où on veut, avec qui on veut.
C’est joli sur Instagram.
Et quand on travaille sur Internet, on peut s’approcher de cette sensation-là.
Mais ce n’est qu’une micro-portion de ce que signifie être libre.
Parce que, quoi que vous fassiez, vous restez traversé par :
les lois physiques qui gouvernent votre corps,
les mécanismes biologiques qui régulent vos émotions,
le déterminisme social qui façonne votre vision du monde.
À la lumière de Spinoza, je ne crois pas au libre arbitre.
Chaque décision que vous prenez (changer de boulot, rester dans un CDI, vous taire en réunion, renoncer à une idée) obéit à des causes, visibles ou invisibles.
Des causes qui vous ont précédés.
Des causes qui vous déterminent plus que vous ne l’imaginez.
Cela ne signifie pas que vous êtes condamnés.
Cela signifie que la liberté n’est pas un pouvoir illimité, mais une compétence.
Vous ne pourrez jamais voler comme un oiseau, ni respirer sous l’eau comme un poisson.
Mais vous pouvez apprendre à vous libérer de la prison mentale dans laquelle votre histoire vous a enfermé.
Et cette prison est souvent minuscule.
Une injonction familiale qui traîne encore dans un coin de votre tête.
J’ai 2 deux questions pour vous aider à vous libérer.
1. “Qu’est-ce que je devrais faire, mais que je n’ose pas faire ?”
Dans ma vie pro ?
C’était parler ouvertement de mes offres sur LinkedIn.
Je voulais garder l’image du “sage philosophe détaché du business”.
Sauf que j’aime le business. Et je compte bien générer mes 120k/an avant 35 ans (tout en vous montrant comment faire).
Dans ma vie perso ?
C’était mettre les choses au clair avec un ami, au risque de le perdre.
2. “Si j’étais sûr de réussir à 100 %, qu’est-ce que j’entreprendrai dès demain ?”
Dans ma vie pro ? Lancer des pubs Facebook pour faire grandir ma newsletter.
Dans ma vie perso ? Parler de mes peurs et mes besoins à ma compagne, franchement, sans filtre.
Ces deux questions révèlent vos peurs refoulées et vos désirs vrais.
Elles montrent où votre puissance d’exister s’étouffe et où elle demande à respirer.
Et pour aller encore plus loin : il existe un outil simple, gratuit, puissant, que j’utilise depuis 2008 : l’écriture quotidienne.
C’est elle qui m’a révélé ma peur de l’abandon.
Mon rapport à l’argent.
Mes contradictions.
Mes angles morts.
Et c’est en mettant des mots sur mes causes que j’ai pu commencer à me libérer.
À votre tour, maintenant.

Si la liberté, dans son sens naïf (faire ce que je veux quand je veux) n’existe pas, il reste pourtant un territoire immense dans votre vie.
Un territoire que personne ne peut coloniser à votre place.
Ce territoire s’appelle l’autonomie.
Auto-nomos : se donner sa propre loi.
C’est beaucoup plus humble, et beaucoup plus exigeant : c’est accepter qu’on ne contrôle pas l’Univers, ni la biologie, ni notre passé.
Mais qu’on peut choisir et consentir à ce à quoi on obéit en nous.
À votre nature.
À vos besoins.
À vos valeurs.
À votre rythme.
À votre puissance d’exister.
L’autonomie, c’est décider quels problèmes vous voulez porter et lesquels ne méritent plus une seule goutte de votre énergie.
Et c’est pour cela que je défends l’entrepreneuriat : pas pour “être libre”, mais pour construire une vie sur mesure, réglée sur votre chronobiologie, votre caractère, vos désirs et votre rapport au monde.
Une vie qui ne vous abîme pas.
Mais même si vous n’êtes pas prêt à entreprendre (ou si ce n’est pas votre projet) vous pouvez commencer aujourd’hui à reprendre le contrôle.
Revenez simplement aux deux questions.
Elles paraissent anodines, mais elles sont radicales :
1°) Qu’est-ce que je devrais faire… mais que je n’ose pas ?
2°) Si la réussite m’était garantie, qu’est-ce que j’entreprendrai demain ?
Ces deux portes ouvrent déjà un passage.
Derrière lequel votre voie apparaitra.
Et c’est tout ce que je vous souhaite.

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