Ce geste vieux comme le monde qui sauve des vies

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Table des matières

Bonjour à toutes et à tous 👋

Bienvenue dans l'épisode #50 des carnets de la Voie.
Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏
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Je m’en souviens comme si c’était hier.

J’étais chez mon frère à Bruxelles, on buvait une Duvel pour fêter mes 16 ans.

À un moment, il me tend un livre en me disant que ça allait me plaire.

C’était Doublez votre mémoire, de Philippe Katerine.

Une sorte de carnet de bord, foutraque et génial, dans lequel il partage ses rêves, ses souvenirs, ses idées.

Je ne connaissais pas Katerine, mais je me suis reconnu.

Un esprit un peu farfelu, curieux, créatif, libre.

Quelqu’un qui réussissait à regarder ce qu’il vivait et à en tirer des leçons.

Alors, j'ai fait pareil : j’ai chopé un vieux carnet de collège, un peu moche, que j’ai customisé à ma sauce.

Et j’ai écrit ça, en première page :

Salut à tous. Étant donné que j’ai souvent des idées, parfois connes mais pas inintéressantes, et que j’ai lu le livre de Katerine — en fait, son carnet — j’ai décidé de faire un peu pareil. Bonne lecture.

PS : ce ne sera pas un journal intime ni un carnet de bord.

On était le 8 mars 2008, et depuis ce jour, j’écris quasiment tous les jours.

À l’époque, je ne savais pas que ça s’appelait “écriture de soi”.

Je ne savais pas non plus que ça deviendrait tendance, sous le nom un peu propret de journaling (avec des to-do lists, des phrases inspirantes et la promesse de devenir toujours plus productif).

Moi, je n’ai jamais écrit pour être plus productif. J’ai écrit pour comprendre ce qui se passait en moi.

Pour voir clair quand ça brouille, pour me connaître, partager des idées, des projets, des objectifs, des rêves.

Et les faire devenir réalité.

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de ce geste, écrire.

Comme une pratique ancienne, personnelle, profondément philosophique.

C’est parti.

Au programme :

  • Petite histoire d’un geste vieux comme le monde.

  • Pourquoi écrire change (vraiment) quelque chose.

  • Et maintenant, on s’y met.

  • Conclusion : ce petit carnet qui m’a sauvé.


Dès que vous serez près, vous pouvez :

  • Rejoindre mon programme La Voie pour passer du chaos professionnel à un projet rentable qui vous ressemble.

  • Lire mon livre pour vous créer une vie (presque) sans problème


Petite histoire d’un geste vieux

comme le monde.

L’écriture de soi n’a pas été inventée par un CEO californien de la Silicon Valley buvant un café Starbucks.

Et elle ne sert pas non plus à “manifester ton mois d’août en avril”.

Ce geste, écrire pour y voir plus clair en soi, remonte à loin.

Très loin.

On commence avec Pythagore, VIᵉ siècle avant notre ère

(Il y a plus ancien, comme le Papyrus de Merer, daté d’environ 2560 av. J.-C. sous le règne du pharaon Khéops, mais je souhaite rester dans la philo).

Donc Pythagore, le gars des triangles (même si certaines sources disent que ça n’a rien à voir) est l’un des premiers à prescrire, dans ses Vers d’or, un petit rituel quotidien :

« Ne laisse jamais tes paupières céder au sommeil avant d’avoir soumis à ta raison toutes tes actions de la journée. En quoi ai-je manqué ? Qu’ai-je fait ? Qu’ai-je omis de faire de ce qui est ordonné ? Ayant jugé la première de tes actions, prends-les toutes ainsi l’une après l’autre. Si tu as commis des fautes, sois-en mortifié ; si tu as bien fait, réjouis-toi. »

On ne parlait pas encore de “bilan émotionnel” ou de “gratitude journaling”, mais l’intention était déjà là : revenir sur sa journée pour mieux se connaître à travers cette question : Qu’est-ce que j’ai fait aujourd’hui qui vaut la peine d’être retenu ?

Avançons de quelques siècles dans l’Empire Romain et le stoïcisme impérial.

Marc Aurèle, empereur romain ET stoïcien, passe ses nuits à écrire dans ce qui deviendra un best-seller posthume, Pensées pour moi-même.

À la base, ce n’était pas destiné au monde, c’était un journal de bord intérieur pour rester droit même quand l’empire fout le camp.

(Ironie du sort : son journal privé est devenu la ressource publique par excellence).

Avançons encore de plusieurs siècles à la rencontre de Montaigne, XVIᵉ siècle.

Lui, il ne s’en cache pas, il écrit Les Essais pour parler de lui, de ses peurs, de ses colères, de ses lectures, de son accident de cheval, de ses digestions…

Bref, en parlant de lui, il parle de l’humain.

“Je suis moi-même la matière de mon livre.” affirme-t-il dans le livre III.

Il écrit pour comprendre ce qu’il pense grâce à l’écriture. Enfin, au départ, il écrivait lui-même, par la suite, il dictait et c’est son scribe qui écrivait.

Mais le principe est le même : partir à la conquête de soi.

Au XXe siècle, Michel Foucault va théoriser ce type d’écriture en l’appelant “technique de soi”.

Un geste volontaire pour se transformer et devenir quelqu’un d’autre que ce que la société avait prévu.

C’est ça, le cœur de l’écriture de soi : s’observer sans jugement, se relire, et se réécrire.

Aujourd’hui, on appelle ça journaling.

On vous vend des carnets avec des titres comme My Happy Life, des encarts “3 kifs du jour”, des phrases du type “je suis un soleil rayonnant de gratitude”.

Pourquoi pas.

Mais soyons honnêtes : écrire sur soi n’est pas toujours joyeux.

C’est souvent flou, dérangeant, inconfortable et c’est justement pour ça que ça libère.

Alors non, les gourous du développement personnel n’ont rien inventé.

Ils ont juste repris un geste vieux comme le monde.

Du moins, dès que l’écriture est apparue vers 3 300 ans avant notre ère.

Mais au fond, pourquoi écrire ?

Pourquoi écrire change

(vraiment) quelque chose

Écrire ne résout pas tout. Écrire change tout.

Cela fait 17 ans que j’écris quasiment chaque jour.

Et quand je ne le fais pas, je le sens : comme une voix qui sature dans ma tête, un trop-plein qui n’a pas trouvé sa sortie.

Je pourrais vous dire que j’écris pour être plus calme, pour me recentrer. Mais ce serait réducteur.

J’écris pour me comprendre, gagner en clarté, (re)mettre de l’ordre dans mes pensées. Et parfois, pour simplement ne pas exploser.

Souvent, on croit qu’on sait ce qu’on pense.

Mais tant qu’on ne l’a pas écrit, c’est juste un nuage flou dans notre esprit.

Ce que m’a appris l’écriture de soi, c’est que la pensée se clarifie en s’écrivant.

Parfois, elle se contredit.

Parfois, elle vous échappe.

Mais toujours, elle se révèle.

Voici ce que j’observe après 99 carnets d’écriture :

Clarté mentale : l’écriture active le cortex préfrontal, siège de l’analyse et de la planification.

→ Elle permet de poser ce qui tourne en boucle.

– Apaisement émotionnel : selon le psychologue James Pennebaker, écrire sur ses émotions permet de réduire le stress, l’anxiété, et même le taux de cortisol dans le sang.

→ Chez moi, c’est un calmant naturel. Surtout quand mon cerveau TDAH a 1001 idées à la minute.

Connaissance de soi : écrire m’a permis de nommer des choses que je ne savais même pas que je portais.

→ Ma peur du rejet, par exemple. C’est dans mes carnets qu’elle est apparue pour la première fois. J’en parle d’ailleurs dans le dernier chapitre de mon livre.

Préparation relationnelle : dans mon couple, j’ai parfois du mal à dire ce que je ressens parce que je ne le sais pas encore.

→ L’écriture m’aide à préparer ce que je dois dire, avec plus de justesse, moins de projection.

Mémorisation & créativité : noter, c’est intégrer.

→ Je retiens mieux ce que j’écris. Et surtout : j’associe mieux les idées.

Mes intuitions philosophiques, mes idées de business, mes états d’âme, tout commence là, dans mes carnets.

J’ai essayé la méditation, les affirmations positives et la visualisation.

Rien ne m’a autant aidé que l’écriture.

Parce qu’écrire, c’est prendre conscience que tout va bien ET avoir le courage de dire qu’on va mal.

Vous encrez ça quelque part pour ne plus le porter seul.

Des dizaines d’études confirment les effets positifs de l’écriture introspective sur :

– la résilience émotionnelle,

– la prise de décision,

– le lien entre pensée et action,

– et même sur la réduction des symptômes physiques liés au stress.

Parce que ce que nous ne pouvons pas verbaliser, nous le subissons.

Avec tous ces bénéfices, j’espère vous avoir convaincu.

Alors maintenant, place à la pratique.

Et maintenant, on s’y met

Écrire, c’est bien, mais encore faut-il s’y mettre.

L’humain étant ce qu’il est, sans cadre, il n’agit pas.

Alors, je vais vous en proposez un. Par la suite, vous pourrez (devrez ?) vous en détacher et trouver votre propre façon d’écrire.

Le process :

→ Écrivez tous les jours, pendant trois mois.

→ À un moment fixe : le matin au réveil ou en fin de journée.

→ Durée : 5 à 10 minutes.

L’important, ce n’est pas la quantité, c’est la régularité.

L’instant où vous coupez avec le bruit extérieur pour entrer en vous.

“Et si je ne sais pas quoi écrire ?

Alors, écrivez exactement ça : “Je ne sais pas quoi écrire.”

Et laissez votre inconscient faire le reste.

Comme l’esprit déteste le vide, il finira par le remplir.

Ce sera peut-être maladroit, sûrement confus, mais ce sera là, quelque part sur une feuille de papier.

D’ailleurs...

Écrivez à la main, avec un vrai stylo, dans un vrai carnet.

C’est plus lent, plus organique, et votre main devient le prolongement de votre pensée.

Où écrire ?

Je vous conseille de trouver votre lieu.

J’écris souvent à mon bureau, mais j’aime de plus en plus écrire en extérieur.

Au bord d’un canal, d’une rivière, sur un chemin de campagne.

J’ai même testé dans une église parce que les lieux de cultes sont propices au silence et à l’introspection.

Si vous ne pouvez pas sortir de chez vous pour X ou Y raison, retenez ceci :

Le lieu d’écriture importe moins que l’espace intérieur qu’il ouvre.

Marc Aurèle disait que l’écriture faisait entrer dans votre citadelle intérieure. Un endroit où personne d’autre que vous ne peut entrer.

Quelques questions pour guider votre écriture

Si vous ne savez vraiment pas par quoi commencer, inspirez-vous de Pythagore qui proposait de revoir sa journée chaque soir.

Ou de Sextius, cité par Sénèque, qui invitait à s’interroger sur ses actes, ses manquements, ses progrès.

Je vous mets une liste non exhaustive de questions introspective pour vous aider.

→ Qu’est-ce que j’ai ressenti aujourd’hui ?

→ Qu’est-ce que j’ai évité ?

→ Qu’est-ce que j’aurais voulu dire que je n’ai pas dit ?

→ Qu’est-ce que j’ai appris ?

→ Qu’est-ce que j’aimerais mieux faire demain ?

→ Est-ce que je vis selon mes valeurs ?

→ De quoi ai-je honte, sans oser le regarder en face ?

→ Qu’est-ce que je fuis ?

→ Qu’est-ce que j’espère ?

On pourrait croire que c’est simple, mais ce geste anodin, s’il est répété, devient un point de bascule.

Un dialogue intérieur.

Un espace de liberté.

Un laboratoire du réel.

Et si vous le faites ?

Vous ne vivrez plus (tout à fait) comme avant.

Conclusion : Ce petit carnet
qui m’a sauvé

J’aimerais rencontrer Philippe Katerine un jour et lui dire merci.

Parce que son carnet, découvert à 16 ans ?

C’était bien plus qu’un livre. C’était une bouée, un refuge.

Sans lui, je ne serais peut-être pas aussi sain d’esprit aujourd’hui.

Alors merci, Philippe.

Même si tu ne lis pas (encore) mes mails.

Et vous, qui me lisez : si vous écrivez déjà, dites-moi en répondant à ce mail les bénéfices que vous tirez de l’écriture.

Comment elle vous aide ?

Et ce qu’elle vous révèle ?

Et si vous n’avez jamais essayé, j’espère que cet épisode vous aura donné envie de tenter.

Ne serait-ce que 3 mois.

Enfin, vous voulez aller plus en profondeur dans la connaissance de vous-même, alors j’ai ce qu’il vous faut.

Je prépare la version 3.0 de mon programme La Voie, et je cherche 5 à 10 personnes pour le rejoindre dès la rentrée pour tester cette nouvelle version.

À un prix tout doux (donc pas celui affiché ici).

Répondez simplement à ce mail si vous êtes curieux ou intéressé.


Bravo et merci de m'avoir lu jusqu'ici 🙏 J’espère que ce cours vous a plu, si c’est le cas faites-le-moi savoir en laissant un commentaire ou en m’envoyant un message sur LinkedIn ou Instagram.

Ça me fait toujours plaisir et ça m’aide d’avoir vos feedbacks.

Sur ce je vous laisse,

Bon futur !


Dès que vous serez prêt, vous pouvez :

  • Rejoindre mon programme La Voie pour passer du chaos professionnel à un projet rentable qui vous ressemble.

  • Lire mon livre pour vous créer une vie (presque) sans problème.


Vous venez de lire les carnets de la Voie, la newsletter qui vous partage chaque semaine, 3 idées qui éclairent et 3 exercices qui transforment pour passer du chaos professionnel à un projet rentable qui vous ressemble.

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