L'école de la Voie
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Bonjour à toutes et à tous 👋
Bienvenue dans l'épisode #48 des carnets de la Voie.
Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏
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France, 2012, élection présidentielle.
Le PS, qui n’existe plus aujourd’hui, scandait fièrement :
“ Le changement, c’est maintenant”.
Ça sonne bien, mais c’est faux.
Pour la simple est bonne raison que le changement, c’est tout le temps.
En effet, là, même si vous ne faites rien, vous bougez, vous évoluez (en mieux si possible).
Et la Terre entière avec vous. Ou plutôt, vous avec la Terre entière.
Même si vous êtes assis là, à votre bureau, bloqué dans une réunion Teams inutile, votre corps vieillit, vos idées bougent, votre inconfort grandit.
Du petit caillou sur votre terrasse à la baleine bleue en passant par vos cheveux, tout change.
Tout le temps.
De là nait une dichotomie :
Ceux qui acceptent le changement, qui l’embrasse, pour le meilleur comme pour le pire
Ceux qui le refusent, le récusent, par peur de l’inconnu
Or, si tout n’est que changement, et que, malgré tout vos efforts, quitte à y mettre tripes et âme, vous n’y pouvez rien ?
Comment l’accepter ? Comment s’en servir à votre avantage ? Comment ne pas subir ce qui bouge, mais s’en servir pour avancer ? Comment, tout simplement, surfer sur ce qui ne cessera jamais de s’arrêter ?
En bref, parce que ça fait beaucoup de questions, que faire fasse au temps qui passe ?
Au programme :
Un classico antique
Qui a volé mon fromage ?
Tourner le changement à son avantage.
Conclusion : cela aussi passera
Dès que vous serez près, vous pouvez :
Prenons la meilleure machine à voyager dans le temps (et je ne parle pas de la Doloreane de Doc et Marty).
Votre imagination.
Nous sommes en - 500 avant JC, à Éphèse, dans l’actuelle Turquie. Là-bas, un homme a l’air triste demeure loin de ses semblables.
Dans les siècles à venir, on l’appellera “L’obscur” ou encore “le misanthrope”.
Cet homme, c’est Héraclite. On sait peu de choses de lui. Il aurait laissé un traité Sur la Nature. Sauf qu’à cette époque, tous les livres de ses vieux sages s’appelaient ainsi.
Ce qu’on retient de lui, c’est surtout cette phrase :
“On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve”.
Par exemple, quand Anne Hidalgo s’est baignée dans la Seine en 2024, avant que ne lui pousse un 3e bras, si elle s’y était aventurée de nouveau (pour en avoir un 4e), bien qu’il s’agisse toujours de la Seine, l’eau ne serait plus la même.
Et Anne Hidalgo non plus.
Parce que le temps aurait passé. La phrase que vous êtes en train de lire, si vous la relisez, vous ne serez plus le même. Impossible de remonter le temps.
Vous me suivez toujours ? Bien.
Cette impermanence d’Héraclite n’est pas acceptée par ses semblables. On lui préfère un certain Parménide.
Il vécut à peu de choses près à la même époque, à Élée, dans l’actuel Italie. Il est l’auteur d’un livre en vers De la nature (je vous avais dit qu’ils ne se foulaient pas à l’époque pour les noms).
On doit bien des choses à Parménide, du moins, quand on s’intéresse la philosophie comme je peux le faire. Une phrase qu’on retient de lui est la suivante (attention, ça pique) :
“L’Être est, le non-Être n’est pas”.
Ok, qu’est-ce qu’il veut dire ce vieux fou ?
Si quelque chose n’est pas, on ne peut pas en parler. Ce qui n’existe pas (même dans l’imagination) ne peut même pas être pensé.
Le réel est un grand bloc immobile, intemporel, qu’on ne peut ni casser, ni compléter.
De là n’est une confrontation ontologique (la science de l’être) entre la permanence de Parménide et l’impermanence d’Héraclite.
Confrontation qui a influencé l’histoire des idées et encore maintenant.
Pas mal pour des idées vieilles de plusieurs millénaires, n’est-ce pas ?
Bon. Vous n’êtes pas abonné à cette newsletter pour briller en société. Alors à quoi ça sert tout ça, pour vous ?
C’est ce qu’on va voir maintenant.
Polochon et Baluchon sont deux petits êtres pour qui, tout va bien.
Ils déambulent dans une sorte de labyrinthe pour récupérer du délicieux fromage.
Comme je l’ai dit, tout va bien, jusqu’au jour où, badaboum, le fromage a disparu.
Comment se fait-ce ? Aucune idée. Reviendra-t-il un jour ? P’tètre ben qu’oui, p’tète ben qu’non.
Face à ce désastre, les deux personnages auront deux réactions différentes.
Baluchon accepte la disparition et décide de partir à l’aventure, cherchant une autre réserve de fromage.
À l’inverse, Polochon, lui, refuse catégoriquement de bouger. Si le fromage, qui demeurait à un endroit et un seul depuis que son monde est monde, a bougé, alors il reviendra.
Ce petit bonhomme retrouvera son monde d’antan sur lequel était fondé toute sa perception du monde.
Toutefois, force est de constater que, malgré la meilleure volonté du monde, ce qui fut a bel et bien disparu à tout jamais.
Sorties tout droit de l’esprit de Spencer Jonhson, l’histoire Qui a volé mon fromage, avec ces personnages (je ne vous ai pas parlé des souris Flair et Flêche), montre quelles peuvent être nos réactions face au changement.
En chacun de nous, il y a au moins un Polochon qui récuse le changement et un Baluchon qui l’accepte, voire, en tire parti.
On sait que quelque chose a changé (un métier, une relation, une époque) mais on s’y accroche encore, comme à un souvenir chaud.
Comme si attendre allait faire revenir ce qui est parti.
Mais le réel nous rappel à l’ordre : ce qui fut ne reviendra pas.
Et refuser de bouger, c’est parfois la pire façon de rester soi.
Le monde change. Ce n’est pas une hypothèse, c’est une loi.
Brian May, guitariste du groupe Queen, en est un exemple fascinant.
Avant de remplir les stades, il étudiait l’astrophysique. Après sa carrière musicale, il reprend ses études et valide une thèse sur la poussière zodiaque.
Oui, ça existe et non, on ne comprend pas tout, mais ce n’est pas la question.
Ce qui compte, c’est ça : changer ne signifie pas trahir qui vous êtes. C’est surtout vous réaliser.
Autre exemple : Samsung.
À l’origine, c’est une épicerie coréenne, spécialisée dans le poisson séché. Aujourd’hui; c’est un géant de l’électronique.
Même histoire pour Peugeot.
D’abord un moulin à farine, puis à acier, puis des moulins à café, puis des vélos… et enfin des voitures.
On change de voie, mais on garde l’élan.
Et si vous pensiez que c’est réservé aux grandes entreprises, détrompez-vous.
Changement ne vous tuera pas. C’est l’immobilité,l’attente d’un monde figé qui use vous ronge.
Et si le fromage ne revenait pas ?
Et si c’était votre signe de partir chercher autre chose ?
Et si, dans votre vie, vous étiez à ce carrefour-là ?
J’ai commencé Instagram en publiant les aventures d’Ernest et Philibert, un enfant et son canard.
Je voulais faire comme Watterson avec Calvin et Hobbes pour celles et ceux qui connaissent.
Ensuite, j’ai publié des citations. Puis des carrousels. Enfin des vidéos avec Jacob.
Entre temps, je me suis cherché.
Je me cherche encore.
En fait, je pense qu’on se cherche toujours pour la simple et bonne raison que nous passons notre existence à nous réaliser.
Or, se réaliser dans un monde en perpétuel changement revient à demeurer dans une dynamique constante.
Une sorte d’histoire sans fin. Et c’est trop cool.
C’est pourquoi mes clients terminent mon programme en trouvant leur voie, tout en ayant les outils nécessaires pour poursuivre leur quête.
Julie, une ancienne cliente, a créé son premier spectacle d’humour et le joue sur scène.
Mais peut-être qu’un jour, elle créera une pièce de théâtre, un accompagnement sur l’acception de soi, une boîte de prod’ pour aider les jeunes humoristes.
Que sais-je ?
Ce que je sais, c’est que comme chaque client que j’ai accompagné, elle possède les outils pour :
1°) Embrasser le changement
2°) En tirer profit.
Et si vous êtes arrivé jusqu’ici, c’est que vous êtes déjà en train de changer (en même temps, vous ne pouvez pas ne pas changer, rappelez-vous d’Héraclite).
Pour vous aider à avancer, voici une double grille à remplir, je propose ne boussole pour (re)trouver votre cap.
On va commencer par le perso.
Voici quelques questions à vous poser :
1) Qu’est-ce qui vous épuise, même après huit heures de sommeil ?
2) Qu’est-ce qui vous énergise, même quand vous êtes fatigué ?
3) Qu’est-ce que vous acceptez aujourd’hui, que vous ne toléreriez plus dans 5 ans ?
4) Et à l’inverse : qu’est-ce que vous ne vous autorisez pas aujourd’hui… alors que c’est précisément ce qui vous ferait grandir ?
Répondez-y franchement. Vous pouvez vous aider de l’épisode 30 des carnets de la voie.
Passons au pro.
Vous savez, ma spécialité, c’est d’aider des salariés à se reconvertir pour lancer leur activité sur Internet et générer leurs premiers milliers d'euros.
Je ne suis pas le doué pour la reconversion en vue de rester salariés.
Après tout, je n’enseigne que ce que je pratique moi-même.
1) Qu’est-ce qui est facile pour vous et difficile pour les autres ? (Ex : organiser, écouter, créer, expliquer, structurer, motiver…)
2) Dans quelles situations vos proches ou vos collègues vous demandent-ils spontanément de l’aide ? (Ex : “Tu peux m’aider à rédiger ce mail ?”, “T’as une idée de nom pour mon projet ?”, “Je t’en parle parce que tu sais écouter…”)
3) À qui cette compétence pourrait-elle vraiment profiter ? (Parents débordés ? Entrepreneurs solopreneurs ? Étudiants perdus ? PME désorganisées ? Personnes en reconversion ?)
4) Quel format de service serait le plus adapté ? (Accompagnement individuel ? Création de contenu ? Freelance ? Coaching ? Formation ?)
L’objectif n’est pas d’avoir “l’idée du siècle”. Il suffit de partir de vous, de ce qui est déjà là.
C’est ainsi que naissent les plus belles activités : la douce alliance entre ce que vous savez faire, aimer faire et ce dont le monde a besoin.
C’est précisément l’objet du programme La Voie.
Il y a bien longtemps, un roi très sage convoqua les plus grands artisans du royaume pour une mission bien particulière.
Il voulait qu’on lui forge un anneau magique. Pas un unique pour les gouverner tous et dans les ténèbres les lier.
Plutôt un anneau qui l’aiderait à garder la tête froide en période de joie, et à ne pas sombrer en période de détresse.
Après plusieurs semaines, les artisans revinrent avec une bague d’or sobre, sur laquelle étaient gravés ces mots :
« Tout passera. »
Grâce à cette phrase, le roi apprit à ne plus sombrer dans l’euphorie ni s’effondrer dans la peine. Il visait l’équilibre : ni trop de joie, ni trop de peine.
Les années passèrent.
Un jour, il perdit son fils, son armée et son royaume. Dans un geste de colère et de désespoir, il jeta l’anneau.
Celui-ci rebondit, roula, et s’arrêta à ses pieds.
En le ramassant, il vit que sur la face intérieure était gravée une deuxième phrase :
« Cela aussi passera. »
Vous êtes peut-être dans une période de flottement, de doute, ou même de mini-crise existentielle.
Vous vous demandez si ce que vous allez faire de votre vie, s’il est possible de quitter ce CDI apportant confort et désarroi simultanément.
Ce n’est ni un hasard, ni une fatalité. C’est un passage.
Et vous pouvez choisir : le subir ou le traverser en conscience.
Car nous l’avons vu avec Héraclite : “On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.”
Et si vous êtes encore dans ce Carnet, c’est que vous êtes prêt à changer de rive.
Vous venez de lire les carnets de la Voie, la newsletter qui vous partage chaque semaine, 3 idées qui éclairent et 3 exercices qui transforment pour passer du chaos professionnel à un projet rentable qui vous ressemble.
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