L'école de la Voie
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Bonjour à toutes et à tous 👋
Bienvenue dans l'épisode #51 des carnets de la Voie.
Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏
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Vous vous souvenez de cette fameuse scène dans le film de Chaplin Les Temps Modernes, sorti en 1936.
Charlie Chaplin coincé dans une usine, vissé à sa chaîne de montage.
Il répète le même geste mécanique : visser des boulons à la chaîne.
À force, il finit aspiré dans les rouages, englouti par la mécanique qu’il devait dompter.
Même après son travail terminé, il continue de vouloir visser tout et n’importe quoi.
On rit, parce que Chaplin rend l’absurde drôle.
Mais, entre nous, 89 ans après la sortie du film, est-ce vraiment si différent au travail aujourd’hui ?
Nos boulots ont changé de décor : les open space, les suites de mails, les réunions à rallonge pour rien et les fichiers Excels ont remplacé les chaînes de montage et le taylorisme (rare souvenir de mes cours d’histoire-géo au collège).
Autrement dit, la logique demeure : des gestes répétés, un cadre imposé, un temps morcelé.
Avec au bout du compte, ce sentiment de s’être usé pour rien.
Si ça peut vous rassurer, non, vous n’êtes pas fou si vous vous sentez parfois comme Chaplin dans la machine.
Et vous n’êtes pas seul non plus.
Parce que le salariat tel qu’il a été construit ressemble beaucoup plus à cette mécanique-là qu’à une promesse d’épanouissement.
Voyons ça en détail dans ce 51e épisode des Carnets de la Voie.
Au programme :
Brève histoire du salariat
Pourquoi ce modèle est intrinsèquement problématique
Les alternatives possibles
Conclusion : repenser notre rapport au travail
Dès que vous serez près, vous pouvez :
Breve histoire du salariat
Prenons du recul et intéressons-nous à l’histoire.
J’ai déjà consacré ce Carnet de la Voie entier au sujet. Ici, je vais rester bref (d’où le titre de cette partie) en décomposant l’histoire du salariat en 3 moments clés.
1. Révolution industrielle (1850)
Le salariat naît vraiment dans les usines de la révolution industrielle.
Pour être rentable, il fallait discipliner les masses : horaires fixes, gestes répétés, contrôle permanent.
L’ouvrier devient interchangeable, comme une pièce dans une mécanique.
Et inutile de rappeler la dureté physique : conditions infernales, accidents, travail des enfants… (Pour plus de détails, lisez Germinal de Zola).
Mais ce qui compte ici, c’est surtout la logique : le salariat comme moyen de contrôle social et de productivité et non comme une fin en soi.
2. Reconstruction d’après-guerre (1950–70)
Un siècle plus tard, après la guerre, le travail prend une autre tournure.
Tout est à reconstruire.
C’est l’âge d’or du salariat : sécurité de l’emploi, ascenseur social, CDI sacralisé. À cette époque, il suffisait vraiment de traverser la rue pour trouver du boulot.
À cette époque, on travaillait pour nourrir sa famille, acheter une maison, s’offrir une voiture, partir en vacances.
Les Trente Glorieuses laissent l’illusion que le salariat peut être synonyme d’épanouissement.
C’était peut-être vrai à l’époque.
3. Révolutions néolibérales (1980–2000)
Là, c’est le grand virage.
L’informatique s’installe dans les bureaux, le tertiaire explose, les open space remplacent les chaînes de montage.
La douleur physique recule, mais la pression psychologique grimpe.
On transpire moins, les conditions de travail sont plus confortables. Mais la pression psychologique est palpable.
On ne surveille plus les corps, mais les résultats, les KPIs, les courbes Excel.
En deux siècles, les formes ont changé.
Les mines ont laissé place aux bureaux. Les coups de grisou sont mails en rafale.
Comme on le disait au début, la logique reste la même : répétition, contrôle, normalisation.
Alors oui, il vaut sans doute mieux être derrière un écran que sous terre.
Mais psychologiquement, ce n’est pas forcément plus confortable.
Parce qu’il y a un problème interne à cette forme de salariat.
le probleme intrinseque du salariat
On peut considérer que l’agriculture est née d’un besoin de se faciliter la vie a contrario du mode de vie de chasseur-cueilleur.
(même si cela eu des conséquences néfaste, je vous renvoie à Sapiens de Yuval Noah Harari ou la série Cosmos).
L’art, lui, répond à un besoin d’expression, de transcendance, de regard sur le réel. .
La famille, d’un besoin de transmettre, perdurer dans le temps, laisser une trace.
Bref, ces pratiques sociales sont une extension de notre nature profonde.
Mais le salariat ? C’est une invention sociale.
Or, beaucoup d’entre nous vivent comme si c’était la finalité de leur existence.
Quand on l’analyse, on se rend compte qu’il n’y a rien qui va.
(Attention, pas le travail. Le salariat tel qu’il est pratique aujourd’hui).
Déjà, il ne respecte pas notre rythme le plus intime : celui du corps.
Nos journées sont rythmées par une horloge biologique qu’on appelle le rythme circadien.
Chaque être humain a le sien. Certains sont du matin, d’autres du soir. Certains travaillent mieux après une sieste, d’autres en pleine nuit.
Tout cela est piloté par un petit chef d’orchestre dans notre cerveau : le noyau suprachiasmatique.
(pour plus de détail, lisez Pourquoi nous dormons du docteur Matthew Walker)
Ce noyau s’en fiche des conventions sociales.
Il règle son tempo sur la lumière du jour, pas sur une pointeuse.
Résultat : ce que l’on appelle le 9h–17h est une violence faite à notre biologie, un « jetlag social » permanent.
Et ce n’est pas qu’une impression, les recherches sont claires : fatigue chronique, stress, troubles du sommeil, baisse de concentration.
À long terme, ça épuise.
Autre problème, et là, j’invoque Abraham Maslow.
Peut-être connaissez-vous sa fameuse pyramide (il n’a jamais parlé de pyramide, mais c’est plus pratique pour comprendre).
Il explique que l’être humain à une hiérarchie des besoins, qui vont des plus primaires (boire, manger, dormir) aux plus complexes (reconnaissance et accomplissement)
Le salariat, par l’argent qui tombe chaque mois, satisfait les besoins primaires. Et encore, avec l’inflation, tout augmente, sauf les salaires.
Mais dans ce carnet, partons du principe qu’il les satisfait davantage que l’absence de salaire.
Concernant les besoins d’appartenance, d’estime et d’accomplissement, c’est là que ça coince.
Comment espérer s’accomplir personnellement quand chaque jour est dicté par une grille horaire identique, quel que soit notre rythme, nos talents, nos envies ?
Comment trouver du sens dans des tâches répétitives qui n’ont pour seule justification qu’un organigramme ou un KPI ?
Le salariat assure la base, mais il bloque le sommet.
C’est pourquoi, il y a 348 ans, Spinoza avait (une fois de plus), vu juste.
En fait, Spinoza parle d’un principe à la fois simple et complexe : le conatus.
C’est ce principe qui fait que chaque être tend à persévérer dans son être.
Un arbre pousse, un ours se gratte le dos contre un tronc ou encore un saumon remonte la rivière pour se reproduire.
Eux ne se demandent pas si c’est « utile » ou « productif », ils se réalisent, car c’est ainsi qu’ils persévèrent dans leur être.
Et nous ? Nous sommes ce que nous faisons et nous faisons ce que nous sommes.
Chaque chose que vous faites participe à la manière dont vous vous réalisez.
Mais si ce que nous faites est dicté par des horaires, des procédures et des objectifs fixés par d’autres, alors...
Comment être encore vous-mêmes ?
Comment pouvez-vous vous réaliser ?
Comment ressentir ce besoin d’accomplissement propre à votre humanité ?
Alors oui, vous ne descendez plus à la mine, vous ne risquez plus un coup de grisou en début de journée.
Et c’est tant mieux.
Mais derrière votre écran d’ordinateur, assis sur une chaise, à jouer à CandyCrush parce que vous vous ennuyez ?
Vous vivez la même aliénation que dénonce Chaplin : vous êtes dépossédé de vous-mêmes. Vous restez en mode “pilote automatique”.
Même pas par choix, juste par survie.
En surface, c’est confortable, mais psychologiquement, pas tant que ça.
Et c’est là que réside le vrai problème du salariat :
Il n’est pas aligné avec la condition humaine.
Il assure la survie, mais pas la réalisation. Il donne des moyens, mais pas de fin.
C’est pour ça que tant de personnes se sentent vides, même après avoir « tout bien fait » : études, CDI, maison, enfants.
Elles ont coché toutes les cases mais pas la leur.
Avant de me jeter des pierres, je tiens à préciser : il n’y a rien de mal à être salarié.
Il n’y a rien de mal à avoir un contrat, un CDI, une fiche de paie.
Au risque de me répéter, ce que je critique, ce n’est pas le salariat en soi.
C’est la forme qu’il a prise aujourd’hui.
Un outil de contrôle, de normalisation, qui empêche trop souvent la réalisation de soi.
Parce que travailler devrait être un moyen de se réaliser, se persévérer dans son être.
Et pas juste un moyen de payer ses factures, cotiser pour sa retraite et avoir des tickets restau.
C’est en ça que je promeus le fait d’être à son compte.
Avant de poursuivre, clarifions une chose tout de suite.
Quand je parle d’entrepreneuriat, je ne parle pas de la “start-up nation”.
Pas besoin d’inventer la prochaine application à levée de fonds.
Pas besoin de monter une boîte avec 50 salariés et un baby-foot à l’entrée.
L’entrepreneuriat, dans le sens où je l’entends, c’est beaucoup plus simple.
C’est partir de soi et se demander :
Quelles compétences j’ai en moi ?
Qu’est-ce que je peux proposer au monde ?
Et à qui ?
Et derrière ces trois questions, une réalité : si je rends service, si j’apporte de la valeur, je peux être payé pour ça.
Et beaucoup de personnes autour de moi vivent de cette manière et gagnent leur vie, parfois mieux qu’en CDI.
Certains de mes amis qui sont monteurs vidéo, assistantes virtuels, ghostwriter, graphiste ou encore coach dans des organismes.
Ils travaillent de chez eux, pour deux ou trois clients réguliers avec lesquels ils ont des liens très fort.
Ils interviennent sur des créneaux précis, en visio, sans avoir à créer toute une entreprise autour d’eux.
C’est aussi mon cas.
En plus de l’École de la voie, j’accompagne aussi d’autres structures, comme Kohlmann Publishing.
Je suis à mon compte, je facture mes services et je garde ma liberté.
On imagine souvent que l’entrepreneuriat, c’est risqué, comme sauter sans parachute.
Ce n’est pas fondamentalement faux.
Mais dans les faits, beaucoup d’indépendants travaillent avec deux ou trois clients réguliers.
Des contrats existent, si vous bossez bien, les relations durent dans le temps.
Et tout ça leur donne une sécurité et un moyen de se réaliser grâce à la liberté que ça offre qu’ils n’auraient pas forcément eue en étant salariés.
La différence, c’est que la sécurité ne vient pas d’une hiérarchie ou d’un patron.
Elle vient de leurs propres compétences, de leur capacité à créer de la valeur et à la proposer.
Voici comment faire :
1°) Identifier vos compétences (que savez-vous faire qui peut être utilise à quelqu’un).
Vous en avez. Elles sont peut-être enfouies sous des années de conditionnement à base de “tu n’es pas assez ceci, pas assez cela”.
Soyez clairvoyant dessus pour les reconnaître.
Peut-être êtes-vous doué pour organiser des évènements, écrire des textes persuasifs, prendre soin des gens.
2°) Oser les proposer.
C’est un cap psychologique énorme. Le moment où l’on dit : “voilà ce que je sais faire, voilà ce que je peux vous apporter”.
Le meilleur moyen reste la création de contenu pour une cible, sur un réseau.
Votre savoir-faire et savoir être est sans doute bon, il manque le faire-savoir.
Montrer ce que vous faites, comment vous le faites et pourquoi est-ce mieux ainsi qu’autrement.
3°) savoir à qui et comment les proposer.
Autrement dit : trouver des clients.
Parce que sans clients, l’entrepreneuriat reste une idée dans un carnet.
Avec deux ou trois clients réguliers, c’est déjà une vie transformée.
Par exemple, une photographe que je connais s’est spécialisé dans les photos de restaurant gastronomique de luxe.
Elle crée du contenu qui montre son expertise, en quoi c’est important et comment elle peut aider les propriétaires de restaurant à gagner en renommée et faire venir plus de clients dans leur établissement.
Ce que je viens de décrire n’a rien d’une utopie.
Des milliers de personnes qui travaillent à leur compte, depuis chez eux ou d’ailleurs, et qui construisent leur vie autrement.
Une vie où l’on n’est pas obligé de poser un RTT pour aller chercher ses enfants à l’école.
Une vie où l’on peut choisir de travailler le matin, l’après-midi ou la nuit, selon son propre rythme.
Une vie où le lundi matin n’est plus une condamnation mais une opportunité.
Une vie qui reste exigeante, parce que rien n’est donné.
Mais une vie qui respecte davantage ce que nous sommes.
Et c’est peut-être ça, l’essentiel : le salariat, tel qu’il existe aujourd’hui, empêche trop souvent l’individu de se réaliser.
L’entrepreneuriat, dans sa version accessible et humaine, ouvre la possibilité de cet alignement.
Pas une promesse de facilité, mais une promesse de cohérence : faire ce que l’on est, être ce que l’on fait.
L’ homo sapiens existe depuis environ 300 000 ans.
Le salariat, lui, n’a à peine que deux siècles.
Autrement dit : une virgule dans l’histoire de l’humanité.
C’est un mode d’organisation qui peut encore se transformer. C’est même en train de se produire.
J’espère qu’il évoluera vers quelque chose de plus respectueux de notre nature profonde.
Comme on le fait avec écologie : on repense notre rapport à la nature pour mieux la préserver.
Pourquoi ne pas repenser aussi notre rapport au travail ?
Parce qu’au fond, ce que je vous ai décrit dans ce carnet n’a rien d’utopique.
C’est mon quotidien et celui de mes clients qui ont osé sortir du cadre pour tracer leur propre chemin.
Et ça pourrait être le vôtre.
Encore faut-il réunir les conditions dont j’ai parlé : découvrir vos talents, les transformer en idées, les monétiser, vous faire connaître, aller vers les bonnes personnes pour les proposer.
Ce sont des compétences qui s’apprennent. Je les enseigne dans mon programme La Voie.
Je viens d’en lancer la version 3.0, enrichie de mes dernières recherches et expériences.
Et j’ouvre quelques places à un tarif avantageux pour celles et ceux qui veulent rejoindre l’aventure dès maintenant.
Passé septembre, le tarif augmente parce que j’aurais eu les feedbacks de mes bêta testeur.
Si votre situation professionnelle vous fait souffrir, rien ne vous oblige à rester enfermé dans sa forme actuelle.
Inventez votre manière de travailler.
Trouvez la voie qui vous correspond vraiment.
Vous venez de lire les carnets de la Voie, la newsletter qui vous partage chaque semaine, 3 idées qui éclairent et 3 exercices qui transforment pour passer du chaos professionnel à un projet rentable qui vous ressemble.
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