Le negos et l'otium

Le negos et l'otium

Vous lisez les carnets de la Voie, la newsletter qui vous partage chaque semaine, 3 idées qui éclairent et 3 exercices qui transforment pour passer du chaos professionnel à un projet rentable qui vous ressemble.

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Table des matières

Bonjour à toutes et à tous 👋

Bienvenue dans ce cours de philosophie pratique #2.
Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏

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Dans la Rome antique, on ne parlait pas de travail comme aujourd’hui.

On distinguait deux réalités bien différentes : le negotium et l’otium.

Le negotium, c’était tout ce qui relevait des affaires : la politique, le commerce, les obligations sociales. Bref, le temps occupé.

À l’inverse, l’otium, c’était le temps libéré. Mais pas pour ne rien faire.

C’était un loisir studieux : écrire, méditer, philosopher, contempler.

C’était un temps réservé à ceux qui n’avaient plus besoin de vendre leur temps pour survivre.

Deux mille ans plus tard, l’opposition entre negotium et otium reste d’actualité.

Mais nous l’avons désapprise.

Nous avons confondu liberté avec loisir passif.

Et productivité avec aliénation.

Dans ce cours n°2, je vous propose de revisiter cette distinction.

Non pas comme un simple concept historique, mais comme une boussole existentielle.

Et peut-être, qui sait…

Comme le point de départ d’un autre rapport à votre temps.

À votre travail.

Et à votre vie.

Au programme :

  • Le negos et l'otium

  • Votre marge de manoeuvre

  • Vivre en asynchrone

  • Conclusion : reprendre le contrôle.


Dès que vous serez près, vous pouvez :

  • Rejoindre mon programma La Voie pour trouver une idée et en faire votre métier. vous voulez faire de votre vie.
  • Lire mon livre pour vous créer une vie (presque) sans problème

Quand votre temps ne vous appartient plus

Nous l’avons dit, dans la Rome antique, on distinguait deux manières d’occuper son temps : le negotium et l’otium.

Pour rappel : le negotium, c’était le monde de l’agitation : les affaires, la politique, le travail domestique.

Il faut dire qu’en latin, neg-otium signifie littéralement : l’absence de loisir. Ça donne le ton.

C’est le temps des marchands, des artisans, des sénateurs : bref, de ceux qui « ont affaire ».

L’otium, à l’inverse, c’était le temps libre. Mais attention, pas pour binge-watcher Stranger Things (même si c’est trop cool).

Non, l’otium romain, c’était du temps pour la contemplation, l’étude, l’écriture… et la philosophie (faut pas déconner).

Un loisir studieux. Noble. Recentré. Presque sacré.

Sauf que dans les faits, seul un petit cercle de privilégiés pouvait se le permettre. Les autres devaient ramer dans le negotium pour assurer leur subsistance.

Rien de nouveau sous le soleil, me diriez-vous.

Et aujourd’hui ?

Eh bien, vous vivez probablement dans une version 2.0 du negotium, boostée à la fibre optique, au stress chronique et aux alertes Slack à 23h57.

Ce n’est plus du travail, c’est une immersion totale.

Le problème ? Ce n’est pas que vous travaillez. C’est que vous ne sortez jamais vraiment du negos.

Vous répondez à vos mails pendant votre pause déjeuner.

Vous parlez boulot à l’afterwork.

Vous pensez à votre dossier RH pendant votre footing.

Et votre otium consiste à regarder des reels de huskies qui disent “I love you” plutôt que dormir. (Oui, moi aussi, je suis tombé dans la boucle.)

Par conséquent, votre esprit est toujours en veille. Jamais au repos.

Même votre « temps libre » n’a plus rien de libre.

Il sert surtout à anesthésier votre cerveau cramé par une charge mentale calibrée pour un ordinateur de la NASA, pas pour un être humain en 2023 (année à laquelle j’écris ce cours).

Ajoutez à ça la synchronisation sociale forcée :

Vous travaillez de 9h à 17h (et souvent plus).

Vous prenez vos vacances au même moment (merci les zones scolaires).

Vous faites vos courses le samedi après-midi (l’enfer sur Terre).

Vous attendez le métro aux heures de pointe (en serrant les dents et les coudes).

Résultat ?

Vous vivez à contre-temps de vous-même.

Et maintenant ?

Maintenant, vous savez.

Vous savez que cette tension entre negotium et otium est toujours là, bien vivante.

Mais plutôt que de l’ignorer, peut-être qu’il est temps de la regarder en face.

Car s’il n’y a pas de conscience, il n’y a pas de changement.

En pratique :

Et vous, combien d’heures par semaine passez-vous en vrai otium ?

Pas devant Netflix. Pas en scroll.

Mais en silence. En réflexion. En création.

Essayez d’estimer. Juste pour voir.

Déterminez votre marge de manœuvre

À l’époque où j’enseignais la philosophie au lycée, je vivais en plein negotium.

Corrections jusqu’à pas d’heure. Réunions absurdes. Cours parfois passionnants, souvent épuisants.

Et ce sentiment lancinant d’avoir vendu mes journées à un ministre qui se contrefiche de l’éducation de futurs citoyens et de la santé mentale des enseignants.

Mais il me restait une marge de manœuvre.

Un interstice.

Alors, je l’ai saisi.

J’ai pris une feuille. Un crayon. Et j’ai tracé deux colonnes.

À gauche, negos : enseignement, trajets, administratif, corvées, charge mentale.

À droite, otium : lecture, marche, sport, écriture, amis, création, contemplation.

Et j’ai décidé d’agir.

Corriger mes copies dans un parc quand il faisait beau.

Écouter un livre audio en passant l’aspirateur.

Transformer le quotidien en quelque chose de plus doux.

Pas plus long. Pas plus exigeant. Juste… mieux.

Et petit à petit, j’ai commencé à réconcilier les deux mondes.

À dire stop. À mettre des limites. À créer un rituel.

D’ailleurs, certains de mes clients ont appliqué ce conseil : clôturer leur journée avec cette phrase :

“Negos terminé. Place à l’otium.”

Symboliquement, ils troquent la chemise contre un sweat confortable, ou lancent leur musique préférée et dansent.

Ça semble anodin.

Mais ce sont ces détails-là qui permettent de rester debout.

Parce que ce que vous vivez peut-être, ce n’est pas juste de la fatigue.

C’est un burn-out (épuisement pro).

Un bore-out (épuisement pro dû à l’ennui)

Ou un brown-out (épuisement pro dû à la perte de sens).

En pratique :

Prenez 10 minutes et dessinez deux colonnes :

  • Negos (tout ce qui vous épuise ou vous contraint),

  • Otium (tout ce qui vous ressource et vous reconnecte à vous-même).

Que pouvez-vous réorganiser ? Rendre plus doux ? Plus joyeux ?

Quel petit rituel pouvez-vous mettre en place pour marquer la fin de votre journée de travail ?

Vivre en asynchrone.

Le meilleur moyen de ne pas subir le système, c’est de s’en extraire.

Le meilleur moyen de s’en extraire, c’est de ne plus en dépendre.

Et le meilleur moyen de ne plus en dépendre, c’est de créer un projet qui vous appartient.

Je ne parle pas de tout plaquer du jour au lendemain.

Je parle d’une sortie progressive. Méthodique. Raisonnée.

Celle que j’enseigne chaque jour à mes clients dans La Voie.

Ils commencent souvent avec une simple envie, ou une idée à demi-formée.

Et n’ont pas plus de temps que les autres salariés.

Mais ensemble, on clarifie cette idée et on la rend monétisable.

Puis, on crée un système sur-mesure pour gagner des sous grâce à cette idée.

Ce système respecte leur rythme, leur énergie, leur vie.

Et petit à petit, ils génèrent l’équivalent de leur salaire.

En faisant ce qu’ils aiment. Avec qui ils veulent. Où ils veulent. Et quand ils veulent.

C’est ça, l’otium asynchrone.

Ne plus attendre les weekends ou les vacances scolaires pour respirer.

Mais façonner une vie à contre-temps du système.

Une vie qui vous laisse souffler, penser, créer.

Bref, vivre.

En spinoziste que je suis, je considère que la liberté est la connaissance de la nécessité. Autrement dit, comprendre les rouages du système, c’est apprendre à s’en libérer.

Et une fois cette liberté gagnée ?

Vous pouvez travailler le matin jusqu’à 11h00.

Puis faire vos courses au marché.

Préparer un repas simple.

Faire une sieste, ou pas.

Lire dans un café.

Marcher en forêt.

Faire du sport.

Créer.

Votre travail devient le moyen de votre art de vivre, plus jamais sa limite.

En pratique :

Quelle serait, pour vous, une journée idéale… si vous pouviez vivre en dehors des horaires imposés ?

Notez-la. Et gardez-la en ligne de mire.

Conclusion : Reprendre la main

Vous venez de le lire : dans la Rome antique, l’otium n’était pas une fuite.

C’était un choix. Une affirmation.

En somme, une manière de vivre en philosophe, au quotidien.

À l’époque, seuls les citoyens romains pouvaient en bénéficier.

Aujourd’hui, je pense que droit ne dépend pas uniquement de votre situation…mais de votre regard sur le monde, de votre organisation, de votre capacité à dire oui et non ?

Non, vous n’êtes pas obligé de subir.

Oui, vous pouvez reconstruire.

Vous avez le droit de vivre autrement.

Je ne dis pas que c’est facile, je dis que c’est possible.

C’est notamment pour cela que j’ai créé mon programme La Voie.

Pour ceux qui veulent, pas à pas, transformer leur idée en métier, et leur métier en style de vie.

Hâte de vous y retrouver.


Bravo et merci de m'avoir lu jusqu'ici 🙏

J’espère que ce cours vous a plu, si c’est le cas faites-le-moi savoir en laissant un commentaire ou en m’envoyant un message sur LinkedIn ou Instagram.


Ça me fait toujours plaisir et ça m’aide d’avoir vos feedbacks.


Sur ce je vous laisse,


Bon futur !


Dès que vous serez prêt, vous pouvez :

  • Rejoindre mon programme La Voie pour passer du chaos professionnel à un projet rentable qui vous ressemble.

  • Lire mon livre pour vous créer une vie (presque) sans problème.


Vous venez de lire les carnets de la Voie, la newsletter qui vous partage chaque semaine, 3 idées qui éclairent et 3 exercices qui transforment pour passer du chaos professionnel à un projet rentable qui vous ressemble.

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