
L'école de la Voie
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Bonjour à toutes et à tous 👋
Bienvenue dans l'épisode #54 des carnets de la Voie.
Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏
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D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu une aversion pour la vente et le marketing.
Pour moi, ce n’était que de la manipulation dont le seul but était de vous inciter à vous procurer, à tout prix, des choses dont vous n’avez pas besoin.
Entraînant un élan de consumérisme ambiant, des maisons toujours plus remplies, une planète de plus en plus détruite.
Force est de constater qu’il y a du vrai dans ce désarroi.
Puis je me suis lancé dans l’entrepreneuriat sur Internet en 2019.
Au départ, j’étais persuadé que, parce que je faisais du bon travail, les gens allaient venir d’eux-mêmes.
Sauf que ça ne marche pas (du tout) comme ça.
Vous pouvez avoir le meilleur produit, le service le plus impeccable, la pureté de volonté d’aider...
Si personne ne vous connaît, cela revient à ne rien avoir du tout.
Ma frustration grandissante, mon compte en banque se vidant, j’ai changé mon fusil d’épaule pour m’intéresser à mon ennemi de toujours : le marketing.
J’ai mis en pratique la philosophie de Sextus Empiricus en suspendant mon jugement, reprenant mon esprit d’éternel étudiant.
Et je dois vous avouer que j’ai découvert un monde.
C’est ce monde que je souhaite partager aujourd’hui dans cet épisode 54.
Loin de moi l’idée de faire de vous des experts en marketing, ni même de vous le faire aimer.
Mais ce sont mes a priori qui m’ont empêché de vivre plus rapidement (et confortablement) de mon activité.
Or, si vous me lisez, c’est que vous êtes salarié et que vous souhaitez vous reconvertir pour entreprendre sur Internet.
Que vous ayez aujourd’hui une idée ou non, sachez-le : vous allez devoir faire du marketing.
Et croyez-moi, vous allez aimer ça.
Au programme :
Brève histoire du marketing
Le grand principe du marketing
À vous de jouer
Conclusion : Combattre à armes égales
Dès que vous serez près, vous pouvez :
Breve histoire du marketing

Il n’y a pas de bonne compréhension d’un concept sans son contexte, surtout historique.
Contrairement à l’imprimerie de Gutenberg, la découverte de l’Amérique ou à l’invention du canard en caoutchouc, il n’existe pas de date officielle marquant l’apparition du marketing comme discipline « reconnue ».
(Pour le canard en caoutchouc,1840, popularisé dans les années 1940 grâce au caoutchouc vulcanisé. Oui, je me suis renseigné.)
Les prémices du métier publicitaire utilisant le marketing apparaissent à la fin du XIXᵉ siècle.
Et pour les puristes :
John E. Kennedy, en 1905, révolutionne le métier avec sa phrase devenue légendaire : « Advertising is salesmanship in print. »(« la publicité c’est l’art de vendre à l’écrit »)
Claude C. Hopkins publie Scientific Advertising en 1923, considéré comme le premier manuel de marketing moderne.
Mais si on ouvre la focale pour se concentrer sur l'histoire de l'humanité ?
Le marketing existe depuis que l’humanité a des problèmes.
Parce qu’au fond, c’est ça, le marketing :
comprendre un besoin
y apporter une réponse utile
Et ça, nos ancêtres le font depuis longtemps.
Moyen Âge
Le forgeron frappe l’acier depuis l’aube, son tablier couvert de suie. Les chevaliers du coin veulent des lames plus solides, moins cassantes, capables de résister à un choc frontal sans se briser en deux.
Alors le forgeron qui dit qu'une épée solide vous sauve la vie est une proposition de valeur.
La Renaissance
À Venise, les imprimeurs inventent le format in-octavo : un livre plus petit, plus léger, qu’on peut glisser dans une poche de manteau.
Pourquoi ?
Parce que les marchands, les étudiants et les voyageurs veulent lire en déplacement.
On n’appelle pas encore ça “identifier un segment de marché”, mais c’est exactement ce que c’est.
Une offre adaptée à un mode de vie.
Siècle des Lumières
À Paris, les cafés deviennent les premiers espaces “niche” de l’histoire.
Il y a le café des philosophes, où Diderot s’échauffe sur l’Encyclopédie.
Le café des marchands, où l’on parle routes commerciales et cargaisons de thé.
Le café des écrivains, où chacun prend des notes en observant les passants.
Personne ne parle de “branding” en 1760. Pourtant, ces lieux sont déjà des marques qui attirent des tribus grâce à des promesses sous-jacentes différentes.
XIXᵉ siècle
En 1838, Aristide Boucicaut fonde Le Bon Marché.
On y invente presque tout ce que l’on connaît aujourd’hui :
les prix affichés
les catalogues
les soldes
le retour produit
l’expérience client
Derrière tout ça, un même besoin : acheter en confiance, sans se faire avoir.
C’était du marketing avant que le mot existe.
XXᵉ siècle
Puis vient le siècle de Hopkins, Ogilvy, Bernbach. Ces noms ne vous parlent sans doute pas, mais en gros, ce sont les mêmes que dans la série Mad Men.
C'est l'ère de la publicité dans l'American Dream.
Les marchés deviennent saturés, et les marques apprennent enfin à répondre à la question que les humains se posent depuis toujours :
« Pourquoi toi plutôt qu’un autre ? »
In fine, que ce soit pour financer une expédition vers le Nouveau Monde ou matcher sur Tinder, il s’agit toujours de la même mécanique ancestrale.
Des gens veulent des choses, d’autres les proposent.
Le coût varie, énergie, temps, ressources, argent, mais le principe reste identique.
Ce n’est que plus tard que certains ont observé cette pratique naturelle pour en dégager des principes, une méthode, puis une discipline.
Comme pour le commerce, l’ingénierie ou la cuisine.
L’humain fait des trucs. D’autres analysent comment ces trucs fonctionnent. Ils créent une théorie des trucs. Puis ils l’enseignent.
Et ça devient une “discipline”.
Voilà, le marketing.
En pratique :
Questionner votre regard sur le marketing
Prenez 5 minutes et répondez, sans réfléchir trop longtemps, à ces trois questions :
- Qu’est-ce que je pense spontanément du marketing ?
- D’où me vient cette opinion ?
- Est-ce que cette opinion me sert ou me bloque ?
Le but n’est pas de “changer d’avis”. C'est de voir si votre regard est réellement le vôtre ou celui que la société vous a prêté.
Le grand principe du marketing

Nous l’avons vu précédemment, le grand principe du marketing consiste en ceci : répondre à un besoin.
Ce peut être des besoins dits primaires : boire, manger, dormir ou se vêtir.
Dans ce cas, on vous propose un produit simple : de l’eau, de la nourriture ou des vêtements.
Sauf que l’humain est une créature particulière.
Il ne peut pas se contenter de ces besoins naturels et nécessaires, pour reprendre les mots d’Épicure.
En tant qu’humain, vous avez surtout des désirs :
le désir de vivre, qui vous pousse à éviter le danger (prendre des vitamines « au cas où », porter un casque à vélo),
le désir d’être attirant physiquement, dans le but de vous reproduire (beaux vêtements, soins de la peau, sport esthétique),
le désir de confort (climatisation, canapé moelleux),
le désir de supériorité (une voiture plus grosse, un secret que peu connaissent…),
le désir de protéger vos proches (assurances, alarmes),
le désir d’être approuvé socialement (réseaux sociaux, marques visibles).
Et que vous en soyez conscient ou non, ces désirs gouvernent la plupart de vos comportements.
Parce que vous êtes un être psychologique (et je m’inclus dedans).
C’est en comprenant ces dynamiques fondamentales que le marketing vous propose des solutions à vos problèmes.
C’est pourquoi il est faux de croire, et longtemps, je me suis trompé moi aussi, que le marketing crée le besoin.
Le besoin est déjà là, latent.
Les gilets pare-balles ont remplacé les armures, les alarmes ont remplacé les chiens de garde, les marques ont remplacé les clans, les applis de rencontre ont remplacé les petites annonces dans les journaux.
Proposez les produits d’aujourd’hui à des humains d’il y a 2000 ans et ils y souscriraient.
Parce qu’ils rencontrent les mêmes désirs, les mêmes peurs, les mêmes frustrations que vous et moi.
Juste une autre façon d’y répondre.
C’est ça que j’aime dans le marketing : comprendre les besoins humains, trouver une manière d’y répondre et lui donner une valeur monétaire.
C’est profondément philosophique dans la mesure où cela revient à se demander ce qu'est l'Homme.
C’est même la dernière question des 4 grandes questions de Kant :
Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? Qu’est-ce que l’homme ?
Et si vous doutez encore de tout ça, observez simplement votre dernière dépense : elle répond forcément à l’un de ces désirs. Toujours.
Et comme le disait Spinoza : "on ne désire pas une chose parce qu'elle est bonne, mais on juge qu'elle est bonne parce qu'on la désire."
Maintenant que vous avez compris le grand principe, dans la dernière partie, je vais vous montrer comment vous en servir.
Notamment si vous voulez un jour quitter votre CDI pour créer une activité ET en vivre (tant qu'à faire).
En pratique :
Choisissez un achat récent, autre que les courses (moins de 30 jours).
Demandez-vous : Quel besoin profond cet achat satisfaisait-il ?(un besoin de sécurité, de reconnaissance, d’appartenance, de confort, d’esthétique, d’expression de soi ?)
Puis posez-vous cette question clé :
“Si je devais inventer une solution pour ce besoin, quelle serait-elle ?”
Cet exercice vous montre deux choses :
– que vos besoins sont humains, universels et profondément anciens
– que vous êtes capable, vous aussi, d’y répondre pour d’autres.
C’est là que commence votre marketing.
À vous de jouer

Si le marketing consiste avant tout à comprendre les besoins humains, alors la question qui se pose naturellement est :
Comment, vous, salarié en reconversion, pouvez-vous vous en servir pour bâtir votre avenir entrepreneurial ?
Parce que vous ne pouvez pas proposer n’importe quoi à n’importe qui.
Pas plus qu’un artisan ne fabriquerait un meuble sans savoir pour quelle pièce il est destiné.
Pas plus qu’un navigateur ne partirait en mer sans connaître la direction du vent.
Le marketing commence par une cible. C'est la personne à qui vous allez proposer vos produits ou vos services.
Et attention, “les gens”, “les femmes”, “les hommes” ni même “les femmes de plus de 50 ans” ne sont pas des cibles.
Une cible est une personne comme Séverine.
Elle à 47 ans, elle est divorcée depuis 5 ans, elle ne se plaît plus dans le miroir, se dit parfois qu’elle finira seule avec six chats,
Et pourtant, pourtant, au fond d’elle, elle sent qu’une dernière étincelle n’a pas été éteinte.
Il lui manque simplement quelqu’un qui l’aide à la raviver.
C’est ça, une cible.
Une existence réelle, avec ses douleurs conscientes, des solutions maladroites pour les résorber, et cette petite dignité silencieuse que portent ceux qui veulent s’en sortir.
Et très souvent, à ce moment précis de la lecture, vous vous crispez un peu.
Parce que vous vous dites :
“Mais je ne veux pas faire de marketing, je ne veux pas passer pour un vendeur de carpettes.”
Je vous rassure : moi non plus.
Sauf qu’un jour, j’ai compris que le marketing n’est pas la vente agressive.
C’est comprendre profondément une personne pour lui proposer une solution qui peut réellement l’aider.
Et si vous ne le faites pas, alors les probabilités de réussir votre projet entrepreneurial sont très faibles.
C’est d’ailleurs la seule raison pour laquelle on dit que “créer une entreprise, c’est difficile”.
Ce n’est pas la création qui est difficile.
C’est le fait que très peu de personnes savent réellement faire du marketing.
Alors à votre tour.
Prenez votre idée de reconversion, même si elle vous paraît folle. Et posez-vous ces questions :
👉 Qui a le plus besoin de votre idée ?
(pas “qui pourrait”, mais “qui maintenant, là, souffre assez pour vouloir changer ?”)
👉 Quels résultats concrets pouvez-vous l’aider à obtenir ?
(moins de stress, plus de clarté, un corps plus fort, une vie plus simple…)
👉 Pourquoi vous plutôt qu’un autre ?
(votre histoire, vos compétences, votre parcours, votre tempérament)
Si vous faites cet exercice sérieusement, vous devriez voir se dessiner un individu. Votre Séverine, si je puis dire. En bref, votre cible.
En pratique :
Dessinez votre première esquisse d’avatar
Prenez une feuille et écrivez en haut : « La personne que j’aide ».
Puis complétez ces trois questions :
- Si je devais aider une seule personne aujourd’hui, qui serait-ce ?
(Imaginez un prénom, un âge, une situation précise — même si c’est fictif.)
- Quel problème concret cette personne rencontre ?
(Quelque chose de réel, de quotidien, de précis, pas une abstraction.)
- Qu’est-ce que je fais naturellement mieux que d’autres qui pourrait l’aider ?
(Écouter ? Organiser ? Rassurer ? Structurer ? Expliquez.)
Cet exercice-là est le début de la cible dans La Voie.

J’espère que ce carnet a au moins entreouvert une fenêtre sur ce qu’est vraiment le marketing.
Une compétence humaine, comme apprendre à écrire, à écouter, à cuisiner ou à réparer un vélo.
Une compétence qui peut servir à vendre de la m*rde, c'est vrai.
Mais elle peut aussi amplifier ce qu’il y a de plus beau en vous.
Si vous avez une idée qui peut aider à ce qu'on vive dans un monde, même un peu meilleur ?
Alors, vous méritez de savoir la porter dans le monde. C'est même votre responsabilité.
Parce qu’alors, vous laissez la place aux mauvaises idées, portées par des personnes sans scrupules, mais qui, avec un excellent marketing, peuvent faire des ravages.
Des vendeurs d’illusions, des pseudo-gourous, des produits inutiles qui envahissent la planète et les esprits.
C’est pour ça que j'insiste autant sur le marketing de mes clients dans le programme La Voie.
À l'issue de cette lecture, puissent votre aversion, vos préjugés ou vos peurs ne plus décider à votre place.

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