L'école de la Voie
Bonjour à toutes et à tous 👋
Bienvenue dans ce cours de philosophie pratique #37. Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏
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À 24 ans, j’avais déjà tout ce qu’on attend d’un “bon citoyen”.
Un poste stable. Un salaire correct. Une reconnaissance sociale.
J’étais professeur de philosophie, et franchement, c’était une fierté.
Qui, à mon âge, pouvait se targuer d’avoir une sécurité professionnelle aussi tôt dans sa vie ?
C’est bien simple : l’avenir me semblait tout tracé, j’étais enfin à l’abri.
Trois ans plus tard, mon idylle philosophique s’est effondrée.
Je passais plus de temps à remplir des cahiers de notes, à cocher des cases administratives, à suivre des programmes imposés…
Qu’à transmettre et à pratiquer la philosophie qui m'animait.
J’étais censé enseigner la pensée critique.
Je m’étais enfermé dans un moule.
Qu’auraient pensé Montaigne, Spinoza et Nietzsche ? Ceux qui m’avaient donné envie de penser et d’agir par moi-même ?
J’ai compris alors que je suivais un chemin qui n’était pas le mien. Je devais partir.
J’ai commencé à me former au coaching, en y intégrant la philosophie. Aucune idée si ça allait marcher.
Mais je savais que je devais essayer.
Si vous lisez ces lignes, peut-être que vous aussi, vous ressentez ce malaise.
Vous avez tout ce qu’il faut sur le papier, mais quelque chose cloche. Ce que vous faisiez par passion est devenu une routine.
Vous avez tout excepté ce sentiment agréable d’être à sa place.
Pourquoi ?
Parce que le bonheur qu’on vous vend est une illusion. On vous apprend à chercher la sécurité, la stabilité, les garanties…
Mais jamais l’accomplissement.
Et si le problème venait d’ailleurs ? D’une mauvaise définition du bonheur ? Ou pire, si ce dernier n’était qu’une illusion ?
C’est ce que nous allons découvrir dans ce cours.
Au programme :
Dès que vous serez près, vous pouvez :
Romain avait tout ce qu’on lui avait dit de vouloir.
Un bon poste chez Décathlon. Un salaire confortable. Une vie bien rangée avec sa femme Sophie et leur enfant Marius.
Il était persuadé d’être heureux.
Après tout, il cochait toutes les cases : un CDI dans une boîte solide, des collègues sympas avec qui faire des afterworks, une belle maison à a campagne…
Que demander de plus ?
Il ressentait pourtant un vide diffus.
Rien d’urgent, rien de dramatique. Juste des ruminations de plus en plus présentes qui revenaient chaque soir dans son lit, quand il se retrouvait seul avec lui-même.
Était-ce vraiment ça, une vie épanouissante ?
Schopenhauer, dans Le monde comme volonté et comme représentation, aurait eu une réponse cinglante à lui donner. Pour lui, “la vie oscille comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui”.
Pour faire simple :
Quand on n’a pas ce que l’on veut, on souffre.
Quand on l’obtient, on s’habitue, et on s’ennuie.
Alors, on cherche autre chose. Encore.
Et ainsi de suite. Un cycle sans fin.
Le pire ?
Dès que nous avons ce qui peut nous rendre heureux, nous ne le percevons pas.
Par exemple, nous ne ressentons pas la liberté, la santé ou la stabilité, alors qu’elles sont composantes de notre bien-être.
En revanche, nous ressentons facilement la maladie, la frustration, les contraintes du quotidien.
Prenons un exemple simple :
Vous râlez parce que vous ne trouvez rien à regarder sur Netflix. C’est agaçant, vous perdez votre temps à scroller, et tout semble fade.
Mais si on inverse la perspective ?
Le simple fait d’être là, sur votre canapé, à hésiter entre une série et un film, signifie que vous avez :
Mais tout cela, vous ne le ressentez pas comme un bonheur. Vous ressentez uniquement le manque de nouveauté, l’ennui, la frustration de ne pas être stimulé.
C’est exactement ce qui se passe dans le domaine professionnel.
Romain n’était pas malheureux dans son travail.
Mais il ne ressentait pas non plus un vrai bonheur. Il était dans cet entre-deux frustrant où tout est “normal”, mais rien n’est vibrant.
Il aurait pu se dire : “Ok, peut-être que je dois juste changer de boîte et aller chez Ikéa.”
Fausse solution.
Changer d’entreprise ne suffit pas, car c’est la structure même du travail salarié qui pose problème.
👉Les bilans de compétences vous font remplir des tests pour vous dire que vous seriez peut-être mieux dans un autre métier… Mais ils ne posent pas les vraies questions philosophiques (normal, ce n’est pas leur métier).
👉Les reconversions classiques échouent souvent parce qu’on croit qu’un nouveau job va tout régler, alors qu’il ne change rien au fond du problème, parce qu’il est existentiel.
Si on ne prend pas le temps de réfléchir en profondeur, on risque juste de sauter d’un emploi à un autre, en espérant naïvement que le prochain sera “le bon”.
Mais qu’est-ce que “le bon” ?
Au fond, peut-être que le problème n’est pas que le bonheur est inaccessible, qu’un job de rêve n’existe pas, mais que nous avons une définition erronée de ce qu’est une vie heureuse.
En pratique :
Si vous aviez la garantie d’un revenu suffisant, que changeriez-vous immédiatement dans votre quotidien ?
Râle-Man est un type normal.
Enfin, normal… Dès qu’un truc ne va pas, il est persuadé que sa vie est foutue.
Son café du matin est tiède ? Journée de merde.
Il rate son bus ? Il est maudit.
Quelqu’un critique son travail ? Il est nul.
Comme beaucoup, il confond inconfort et malheur. Dès que la vie le bouscule, il dramatise.
Le philosophe John Stuart Mill dans l’Utilitarisme nous met en garde contre cette erreur : le bonheur n’est pas un état sans souffrance, mais un équilibre global où les bons moments surpassent les mauvais.
On croit qu’être heureux, c’est ne jamais souffrir.
Or, c’est impossible.
C’est même vouloir une vie sans souffrance et se rendre compte de l’impossibilité qui rend les gens malheureux.
Comme vouloir partir en vacances en Bretagne et espérer qu’il ne pleuve pas et qu’il n’y aura jamais de beurre dans votre plat.
Impossible.
Est-ce que cela empêchera de passer d’agréables vacances ? Sûrement pas.
C’est pareil dans votre vie : des évènements malheureux arriveront. Mais vous serez de plus en plus fort pour les affronter. Et cela n’enlèvera en rien votre possibilité de savourer votre existence.
Voici ce que Spinoza aurait ajouté : “Le bonheur ne vient pas de l’absence de douleur, mais de l’abondance de passions joyeuses.” (ce n'est pas une citation).
Et là, gros problème.
Comment nourrir ses passions joyeuses quand on passe 8h par jour dans un job qui nous épuise ?
On nous vend un modèle :
Un bon salaire.
Une bonne mutuelle.
Un CE avantageux.
Des horaires corrects.
Mais rien de tout ça ne nourrit une passion.
Les gens ne sont pas malheureux parce qu’ils ont “le mauvais job”.
Ils sont malheureux parce qu’ils n’ont plus d’énergie pour ce qui les anime.
Ils n’ont plus envie de créer.
Plus envie de lire, d’apprendre, d’explorer.
Plus le temps de tester autre chose.
Alors, ils finissent par croire que c’est ça, la vie d’adulte.
Attendre la retraite pour vivre.
Sauf que, quand on regarde les études sur le bonheur, elles sont formelles :
Les gens les plus heureux sont ceux qui nourrissent activement leurs passions et vivent alignés avec leurs valeurs.
Et le salariat ne permet pas ça.
Parce qu’on n’a pas le contrôle.
Parce qu’on dépend d’un système.
Parce qu’on bosse pour les rêves de quelqu’un d’autre.
Mais alors, comment construire une vie qui nourrit nos passions ?
Au risque de prêcher pour ma paroisse, c'est ce que permet l'entrepreneuriat.
Et tous mes clients me le disent :
“Maintenant que j’ai goûté à l'autonomie, impossible de revenir en arrière.”
Pourquoi ? Parce que le bonheur est un processus, pas un point d’arrivée.
C’est en vivant de ce qui nous anime, dans un mode de vie qui respecte notre nature qui alimente nos émotions positives, on ne peut plus accepter un job qui nous draine.
Le bonheur, ce n’est pas attendre le week-end pour souffler.
Le bonheur, c’est ne plus avoir besoin du week-end pour être heureux.
Et si c’était ça, la clé d’une vie épanouie ?
En pratique :
Quelles sont les activités qui vous donnent naturellement de l’énergie et vous rendent joyeux ? Combien de temps leur accordez-vous réellement chaque semaine ?
En 1938, des chercheurs de Harvard ont lancé une étude révolutionnaire.
Ils ont suivi plus de 700 personnes sur 80 ans pour comprendre ce qui fait réellement une vie heureuse.
Richesse ? Réussite sociale ? Santé ?
Rien de tout ça.
Le facteur principal du bonheur, c’est la qualité des relations sociales.
Les personnes qui avaient des liens profonds – amis proches, famille soudée, entourage bienveillant – étaient statistiquement plus heureuses et en meilleure santé.
Et là, on arrive à un énorme paradoxe :
Dans le salariat tel qu'il est proposé globalement, on nous dit qu’il faut “travailler dur" pour assurer notre futur et celui de nos proches.
Sauf que travailler trop, ça rend juste plus fatigué.
Alors, on n’a plus le temps d’être présent pour ceux qu’on aime.
On est crevé en rentrant chez soi, irritable, épuisé.
On est tellement pris dans le boulot qu’on oublie même d’entretenir des amitiés.
Et un jour, on se rend compte qu’on est seul.
Le pire, c’est que ça ne devrait pas être une fatalité.
On pourrait choisir une autre voie.
C'est ce qu'a fait Rémy.
Un poste d’ingénieur dans un grand groupe. Un bon salaire. Une carrière toute tracée (comme bon nombre de nos semblables).
Son truc à lui, c’était l’aquarelle.
Peindre le matin, transmettre son art, s’épanouir dans un métier qui lui correspondait.
Mais à l’époque, ça lui semblait impossible.
Parce que ce n’était pas un “vrai métier”.
Parce que il avait trop à perdre.
Jusqu’au jour où il s’est demandé :
“Est-ce que je peux continuer comme ça encore 20 ans ?”
La réponse était évidente.
Aujourd’hui, Rémy vit de son art. Il a créé une activité qui lui ressemble.
Et surtout :
Il ne subit plus ses journées.
Il consacre du temps à ce qu’il aime vraiment.
Il a retrouvé une sérénité et une joie qu’il pensait avoir perdues.
Il n’a pas monté une start-up.
Il a juste pris une idée et en a fait un métier.
Faites l'expérience :
Si on se retrouve dans 20 ans, et que rien n’a changé ?
Que vous êtes toujours dans le même job?
Avec les mêmes frustrations ?
Avec cette sensation diffuse qu’il manque quelque chose ?
Pourriez-vous dire que vous avez été heureux ?
Si oui, c’est génial, et je vous le souhaite sincèrement.
Si non, alors il y a quelque chose à faire.
Et bonne nouvelle, c’est possible.
Construire une vie plus alignée avec ses valeurs, ses envies, sa liberté.
Ça ne demande ni une start-up, ni un projet révolutionnaire.
Juste une idée que vous prenez au sérieux.
Et c’est exactement ce que j’enseigne dans La Voie.
Parce que le bonheur ne tombe pas du ciel.
Il se construit, chaque jour, par les choix que l’on fait.
En pratique :
Si vous pouviez tester une nouvelle voie professionnelle sans aucun risque, par quoi commenceriez-vous ?
Il y a quelques mois, j’ai failli tout lâcher.
Ça faisait quatre ans que j’étais à mon compte, et en 2023, mon activité tournait au ralenti.
J’ai commencé à douter.
J’ai même passé un entretien d’embauche pour un poste de coach scolaire dans une école de commerce.
Le CDI, la stabilité, les horaires fixes…
Pendant un instant, j’ai cru que c’était la bonne solution.
Et ils me l’ont proposé ce poste.
Mais en en parlant avec ma compagne, on a compris que c’était une fausse bonne idée.
Je ne me voyais pas retourner dans un 8h-18h, lundi au vendredi.
Passer mes journées à remplir des objectifs imposés. Attendre les week-ends pour souffler.
Je ne sais pas ce qu’est une vie pleinement vécue.
Mais je sais que ce n’est pas ça.
Alors j’ai pris soin de moi.
J’ai échangé avec des amis entrepreneurs.
Et la machine est repartie.
Tout le monde n’est pas fait pour le salariat. Tout le monde n’est pas fait pour monter une start-up.
Et c’est ok.
Ce n'est pas juste ou bien le graal du CDI, ou bien devenir millionnaire en 6 mois (et finir frustré de ne pas y arriver).
C'est aussi transformer une idée en métier et générer l’équivalent de son salaire.
Pas besoin d’inventer la prochaine licorne.
Pas besoin d’avoir une “grande idée révolutionnaire”.
Juste une idée qui vous obsède assez pour que vous décidiez d'en faire votre métier.
Parce que faire ce qui nous plaît, c’est ce qui nous rend heureux. Parce que, comme le rappel Sartre : "L'homme n'est rien d'autres que ce qu'il se fait".
Chaque jour, vous fabriquez votre existence. Vous êtes ce que vous faites et vous faites ce que vous êtes.
Et quand on est heureux dans ET par ce qu’on fait ?
On est plus présent pour nos proches.
On entre dans un cercle vertueux.
On crée une vie où l’on se sent à sa place.
Alors, quelle idée vous turlupine au point que vous aimeriez en faire votre métier ?
Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez :
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