L'école de la Voie
Bienvenue dans ce cours de philosophie pratique #41. Que vous soyez un fidèle lecteur ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance pour ce moment de réflexion. 🙏
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Vous êtes tranquillement chez vous, en train de boire votre café du matin, la tête dans le c*l. La journée commence doucement, tout va bien.
Soudain, on toque à votre porte.
Vous ouvrez et vous tombez sur un carton rempli de chatons trop mignons. De petites boules de poils, miaulant à pleins poumons, visiblement affamées.
Sauf que vous n’avez jamais demandé à avoir des chatons.
Vous regardez à gauche, à droite. Personne. Aucun mot. Aucune explication.
Juste vous et ce carton remplit de chats Pottés.
Qu’allez-vous faire de ces mignonneries ?
Les garder ?
Les faire adopter ?
Les noyer (ne faites pas ça voyons !) ?
Quoi que vous fassiez (ou ne fassiez pas) une chose est certaine : ce n’est pas de votre faute, mais vous en êtes désormais responsable.
Parce qu’à partir du moment où cette situation vous est tombée dessus, la réponse que vous y apporterez, elle, vous appartient.
Attention, être responsable, ce n’est pas être coupable. C’est simplement avoir la capacité de répondre.
C’est exactement la même chose avec votre carrière.
Peut-être que vous n’avez jamais demandé à être conseiller en assurance ou courtier en prêt.
Peut-être que vous y êtes arrivé par hasard ou par défaut, ou encore parce qu’on vous a dit que c’était la bonne voie.
Peut-être même que vous vous réveillez chaque matin avec un vide intérieur en vous demandant pourquoi vous continuez.
Tout cela n’est pas de votre faute.
Mais vous en êtes responsable.
Vous avez un choix.
Vous devez faire un choix.
Quelle réponse allez-vous donner à votre propre situation ?
C’est ce qu’on va explorer ensemble dans ce cours.
Au programme :
Dès que vous serez près, vous pouvez :
Depuis que vous êtes né, tout un monde s’est construit autour de vous. Vous n’avez pas choisi votre prénom, votre famille, votre pays de naissance, votre éducation.
Tout cela vous a été donné, imposé, avant même que vous puissiez en avoir conscience.
Puis est venu le temps des choix. Du moins, c’est ce que vous avez cru.
Quelle filière au lycée ?
Quelles études après le bac ?
Quel premier emploi ?
Ces décisions semblent être les vôtres, mais elles sont souvent le produit d’influences que vous ne percevez pas toujours.
C’est ce que le philosophe et sociologue Pierre Bourdieu appelle l’habitus.
L’habitus, c’est l’ensemble des schémas de pensée et de comportement que vous avez intégrés sans même vous en rendre compte (on parle d'acculturation).
Ce sont ces mécanismes invisibles qui vous font croire que vous avez librement choisi votre chemin.
Alors qu’en réalité, il a été tracé par votre milieu, votre famille, vos fréquentations, vos expériences passées.
Prenons Perrine.
Après un bac ES (je sais, ça n’existe plus) et des études en gestion, elle trouva un premier poste dans la finance. Le combo classique : bon salaire, un poste stable, collègues sympas.
Un jour, au détour d’une conversation, elle a un déclic. Elle se rend compte que ce n’est pas vraiment ce métier qu’elle a choisi.
Ce qu’elle a réellement cherché, c’est la reconnaissance de son père, lui-même cadre financier.
Elle croyait désirer cette carrière.
Elle désirait de l’amour et de la validation.
Combien de Perrine se trouvent aujourd’hui dans un travail qui ne leur correspond pas ?
Combien croient avoir fait des choix alors qu’ils ont simplement suivi une trajectoire tracée d’avance ?
Peut-être que vous aussi, vous vous êtes laissé porter par les attentes des autres, par la peur de décevoir, par la voie qui semblait “raisonnable”.
Et si ce n’était pas de votre faute ?
Si vous êtes là où vous êtes aujourd’hui, ce n’est peut-être pas parce que vous l’avez pleinement décidé, mais parce que c’est la direction la plus logique selon votre passé.
Alors, faut-il se résigner et accepter ce destin ?
Non.
Car à partir du moment où vous prenez conscience de ce mécanisme, vous avez déjà commencé à le briser.
Néanmoins, si ce n’est pas de votre faute, vous en êtes maintenant responsable.
Et cette responsabilité est votre pouvoir.
En pratique :
Prenez cinq minutes pour vous poser cette question :
Pourquoi avez-vous choisi votre métier actuel ?
Était-ce un choix éclairé et passionné ?
Ou bien une décision influencée par votre entourage, vos peurs, vos croyances limitantes ?
Notez votre réponse, sans filtre.
Dans Avatar, le dernier maître de l’air, le Prince Zuko incarne un jeune exilé en quête de validation.
Il a été banni par son père, humilié, et croit que sa seule chance de retrouver sa dignité est de capturer l’Avatar.
Alors, il s’accroche à une mission qui ne lui correspond pas, enfermé dans une obsession qui ne le rend pas plus heureux.
Mais plus l’histoire avance, plus il réalise une chose essentielle :
Il ne peut pas changer son passé, mais il peut choisir ce qu’il en fait.
Le jour où il cesse de fuir sa responsabilité et accepte qu’il est le seul à pouvoir redéfinir son avenir, il trouve enfin la paix.
Il trahit son passé, change de camp et devient la meilleure version de lui-même.
Nous ne sommes pas responsables du passé, mais nous sommes responsables de l’avenir.
C’est exactement ce que défend le philosophe Hans Jonas dans son ouvrage Le Principe responsabilité.
Son idée ?
Le progrès technologique nous a donné un immense pouvoir, mais aussi une immense responsabilité.
(Comme disait l'autre, un grand pouvoir implique de grande responsabilité, n'est-ce pas ?)
À l’époque de Jonas, on commence à comprendre que nos choix (pollution, nucléaire, énergie fossible…) ne concernent pas que nous, mais auront des répercussions sur les générations futures.
Le problème ?
Les humains ne pensent qu’au court terme. Ils veulent des résultats immédiats, sans réfléchir aux conséquences.
Et pourtant, nous sommes responsables de ce que nous laissons derrière nous.
Si on transpose cette idée à l’échelle individuelle, c’est exactement la même chose.
Votre situation actuelle n’est peut-être pas de votre faute, mais ce que vous en faites, ça, c’est votre responsabilité.
Alors oui, se sentir responsable fait peur. Parce que cela veut dire qu’on ne peut plus se cacher derrière les excuses.
Mais c’est aussi la plus grande force qui existe.
Si vous en êtes responsable, alors vous avez du pouvoir dessus.
Comme le dit l’oncle Iroh dans Avatar, le dernier maître de l’air : "Il est temps pour toi de regarder en toi et de commencer à te poser les grandes questions. Qui es-tu ? Et que veux-tu ? "
En pratique :
Si votre “vous du futur” venait vous voir dans 10 ans, qu’aimerait-il que vous ayez fait aujourd’hui ?
J’ai accompagné des centaines de personnes qui, comme vous peut-être aujourd’hui, se sont retrouvées à un moment de leur vie où elles avaient l’impression d’être coincées.
Dans 90% des cas, des salariés en quête de sens, enfermés dans un job qui ne leur ressemblait pas.
Certains pensaient être maudits.
D’autres se disaient qu’ils n’étaient pas faits pour autre chose.
D’autres encore étaient persuadés qu’ils n’avaient pas le bon diplôme, pas les bonnes compétences, pas le bon timing.
Mais à un moment donné, ils ont dit non à cette situation.
Ils ont embrassé le poids de la responsabilité et l'ont transformé en pouvoir.
Un simple pas de côté.
Rien de spectaculaire.
Juste une micro-décision qui, sur le long terme, a provoqué un énorme changement.
Personne ne peut prendre cette décision à votre place.
Vous pouvez continuer dans la voie que vous suivez aujourd’hui.
Ou décider que vous avez le droit de construire un projet et une vie qui vous correspond.
Bien sûr que je parle d'entrepreneuriat, parce que c'est ce que je connais le mieux. Mais ce n'est pas une obligation.
Par contre, ça reste, selon moi, le meilleur moyen de se créer une vie sur mesure.
Ceux que j’ai accompagnés ne savaient pas exactement ce qu’ils allaient faire au début.
Ils savaient juste qu’ils ne pouvaient plus se permettre d’attendre.
Et aujourd’hui, ils sont payés pour faire ce qui leur plaît.
En pratique :
Si vous acceptiez pleinement la responsabilité de votre avenir, quelle serait la première action que vous feriez aujourd’hui ?
Seriez-vous capable d’accomplir cette action la semaine prochaine et de m’envoyer un message sur Instagram ou LinkedIn pour me dire que vous êtes passé à l’action ?
Évidemment, vous n’êtes obligé à rien.
Mais si vous le faites, ça me ferait vraiment plaisir.
Parce que c’est le premier pas qui compte.
Nous avons commencé ce cours avec un carton rempli de chatons déposés devant votre porte. Une situation qui n’était pas de votre faute.
Après tout ce que nous venons d’explorer, posez-vous la question : que feriez-vous ?
Parce que c’est ça, la vraie question.
Vous n’avez pas choisi d’être ici. Vous n’avez même pas choisi d’exister.
Vous pouvez ne rien faire, finir la lecture de ce cours et laisser la vie suivre son cours.
Mais rappelez-vous : ne pas choisir, c’est choisir quand même.
Et si vous ne le faites pas, d’autres le feront pour vous et rarement à votre avantage.
C'est pourquoi je pousse tant à agir à travers ces cours de philo pratique.
Faites ce petit pas de côté.
Quitte à remettre en question ce que vous tenez pour acquis.
Quitte à explorer ce qui pourrait être possible pour vous.
C'est là où l'Oréal a raison :
Parce que vous le valez bien.
Dès que vous serez prêt, vous pouvez :
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En cadeau, vous receverez le manuel de l'école de la Voie : La méthode C.S.M.
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