Bonjour à toutes et à tous 👋

Bienvenue dans l'épisode #53 des carnets de la Voie.
Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏
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Mardi matin.

Un message s’affiche sur mon téléphone.

« Simon, je crois que j’ai enfin trouvé ma voie. Enfin… mon idée. »

Seulement un mois dans le programme La Voie, et déjà cette phrase qui change tout.

(En même temps, à force d’accompagner des centaines de personnes depuis six ans, je sais que cette étape arrive toujours en ce laps de temps parce que le programme est conçu pour provoquer ce moment-là).

Mais peut-être qu’à l’inverse de cette cliente, vous, vous êtes encore dans cette attente.

Coincé dans un travail qui ne vous ressemble plus, envieux de ceux qui ont trouvé leur voie, sans savoir comment ils y sont arrivés.

Alors, vous patientez. Vous vous dites que l’idée finira bien par tomber du ciel.

Mais les semaines passent, les années parfois, et rien ne change.

Si ce n’est cette impression de tourner en rond, se sentant mourir intérieurement.

D’un autre côté, on ne vous a jamais appris comment naissent les idées et encore moins comment en avoir.

Beaucoup pense qu’elles tombent d’un coup, comme la foudre.

Je ne crois pas. Je soutiens qu’elles germent et grandissent, souvent sans qu’on s’en rende compte. Elles jaillissent dans votre esprit au moment où elles ont suffisamment de place pour s’exprimer.

Alors dans cet épisode, on va parler de ça.

Des idées.

Parce qu’avant de trouver sa voie, il faut d’abord apprendre à écouter ce qui pousse en soi.

Au programme :

Quand je demande à mes clients comment ils ont choisi leur métier, la plupart me répondent :

« Je ne sais pas trop, c’est venu comme ça. »

Vous et moi savons que c’est faux : ils n’ont pas eu l’idée de leur métier.

Ils l’ont reçue. De leurs parents, de leurs profs ou de la société, qui chuchotait à l’oreille :

« Ici, il y a du boulot. C’est un bon poste. Tu seras tranquille. »

Alors, ils ont acquiescé, machinalement.

C’est exactement comme ça que je me suis retrouvé prof de philo.

J’avais mon master de philo en poche, j’aimais ça et j’aimais transmettre.

La suite semblait logique.

Sauf qu’entre ce qu’on déduit, ce qu’on désire et la réalité de ce qu’on fait ? Il y a un monde.

Si aujourd’hui, vous n’avez pas encore trouvé votre idée, c’est peut-être parce que vous cherchez dans votre tête, alors qu’elle, elle est ailleurs.

Nietzsche l’avait bien vu quand il dit : “seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose”

Les idées naissent du mouvement, du corps.

Elles apparaissent rarement quand vous vous asseyez pour “réfléchir à une idée”.

Mais plutôt en faisant autre chose : en marchant, en cuisinant, en conduisant, en prenant une douche.

Quand j’ai demandé à ma cliente quand elle avait eu son idée, elle m’a répondu :

« En faisant la vaisselle. »

Elle n’était pas en train de chercher.

Elle était en train de faire.

En pratique :

À la fin de la lecture de cet épisode, fermez votre ordinateur ou smartphone et oubliez la “grande idée de reconversion”.

Prenez un carnet et notez trois choses :

• Ce que vous faites naturellement mieux que d’autres.

• Ce que vos proches vous demandent souvent de faire pour eux.

• Ce que vous feriez même si ce n’était pas payé.

Regardez la liste et jaugez votre ressenti.

Là où ça vibre se cache un indice pour trouver votre voie.

Bien.

On a vu que les idées qui vous appartiennent vraiment naissent rarement dans la tête, mais viennent de votre corps en mouvement.

Une fois qu’elles sont là, comment savoir si elles sont bonnes ou mauvaises ?

Réponse courte : vous ne pouvez pas.

Partez du principe qu’une idée est toujours bonne.

Oui, toujours.

Même si elle paraît bancale, floue, ou un peu folle.

(Sauf si votre idée consiste à manger votre voisin. Ou à inventer une nouvelle arme de destruction massive. Là, on s’éloigne de la reconversion professionnelle, hein.)

Mais dans votre cas, toute idée qui vous pousse à agir, à sortir de la stagnation, est une bonne idée.

C’est le principe qu’on retrouve chez Bentham un penseur de l’utilitarisme quand il dit :

“Par le terme « utilité » on désigne la faculté que possède chaque chose de produire un bénéfice, un avantage, un plaisir, un bien, ou du bonheur (tous ces mots reviennent présentement au même), ou (ce qui est la même chose) d'éviter un dommage, une souffrance, un mal, ou un chagrin à la partie dont l'intérêt est en jeu”

Une idée n’est ni bonne ni mauvaise en soi.

Elle le devient selon ce qu’elle produit.

En philo, on appelle ça le conséquentialisme : ce n'est pas l'acte, ni l'intention qui est morale, ce sont les conséquences.

Par rapport au résultat obtenu, faites comme la science : si je lâche une pomme du troisième étage, je ne vais pas pleurer la pomme. Je vais observer comment elle s’écrase. Sans émotion.

C’est pareil avec vos idées. Les juger trop tôt, c’est leur couper les ailes avant qu’elles ne s’ouvrent.

À ce propos : enterrons une bonne fois pour toute le mythe de l’idée parfaite.

Elle n’existe pas.

C’est le plus sûr moyen de rester enfermé dans sa tour d’ivoire cérébrale, à attendre que l’éclair du génie frappe.

Mieux vaut une idée correcte, exécutée même imparfaitement, qu’une idée brillante, mais jamais mise au monde.

Parce qu’une idée n’est pas faite pour être pensée, mais pour être testée.

En pratique :

Prenez une feuille et écrivez dix idées qui vous traversent la tête, même les plus absurdes.

Ne les jugez pas.

Puis, demandez-vous :

Laquelle de ces idées pourrais-je tester dès la semaine prochaine ?

Juste la faire exister un peu.

Depuis que j’accompagne des salariés à se reconvertir pour entreprendre, je remarque toujours la même chose.

Elles pensent ne pas avoir d’idée. Mais quand on creuse, elles en ont une.

Une petite graine, timide, enterrée sous des couches de peurs, de croyances et de “oui mais”.

C’est pour ça que, parfois, j’ai l’impression d’être jardinier.

Je travaille la terre, j’enlève les mauvaises herbes, et j’aide mes clients à reconnaître ce qui pousse déjà en eux.

Nous avons vu qu’une idée en soit est bonne et que seuls les résultats nous dirons si elle était bonne ou mauvaise. Mais comment la cultiver sans prendre (trop) de risque ?

Première chose : partez des défauts inhérents de votre idée.

C’est contre-intuitif, mais redoutablement efficace.

Par exemple, quand ma compagne et moi-même avons adopté notre chienne, on savait à quoi s’attendre.

Des poils partout, des déjections à ramasser, des meubles à moitié mâchouillés, etc.

On était OK avec ça parce qu’on ne peut pas reprocher à un chien d’être un chien (surtout un chiot).

Si vous ne frissonnez pas en passant aux défauts de votre idée, vous êtes déjà sur la bonne voie.

Deuxième chose : est-ce que votre idée de reconversion existe déjà ?

Si oui, c’est bon signe.

Ça veut dire qu’il y a un marché, des besoins, des gens qui payent déjà pour ça.

Si non, ce n’est pas forcément mauvais signe, mais ça veut dire que vous avancez sur un terrain vierge, donc plus risqué.

(Si vous cherchez du pain à la farine d’insectes, vous comprendrez vite pourquoi personne n’en fait : les gens n’en veulent pas.)

Troisième chose : qui a le plus besoin de votre idée ?

Peut-être que vous avez un sens de l’organisation hors norme, ou que vos proches vous appellent toujours pour “relire un mail important”.

Peut-être que vous adorez filmer, écouter, conseiller, structurer, raconter.

Ce sont des indices qu’il y a un public pour votre idée. Donc des gens prêts à donner leur argent. Prêts à vous le donner.

Quand vous visualisez le type de personne qui a besoin de vous, allez leur parler. C'est le meilleur moyen de valider ou peaufiner votre idée.

Et si vous désirez aller plus loin pour passer de l’idée à sa réalisation, mon programme La Voie vous y aidera.

En pratique

Reprenez l’idée que vous avez notée dans la partie précédente.

Quels défauts de cette idée pouvez-vous tolérer sans râler ?

Est-ce qu’elle existe déjà ? Si oui, sous quelle forme ?

Qui, autour de vous ou sur Internet, aurait le plus besoin de cette idée ?

Bravo et merci de m'avoir lu jusqu'ici 🙏 J’espère que ce cours vous a plu, si c’est le cas faites-le-moi savoir en laissant un commentaire ou en m’envoyant un message sur LinkedIn ou Instagram.

Ça me fait toujours plaisir et ça m’aide d’avoir vos feedbacks.

Sur ce je vous laisse,

Bon futur !