Le cimetière des réussites

Le cimetière des réussites

Bonjour à toutes et à tous 👋


Bienvenue dans ce cours de philosophie pratique #42. Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏


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Lorsqu’un enfant qui apprend à marcher tombera environ 2 000 fois.


2 000 fois, il échouera. 2000 fois, il se relèvera. 2000 fois il recommencera.


Jamais il se dira : “Bon, j’ai chuté trois fois aujourd’hui, la marche, ce n’est pas pour moi.”


Et savez-vous ce que nous, adultes, faisons lorsqu’il chût ?

Nous l’applaudissons et l’incitons à recommencer. Jusqu’à ce qu’il réussisse.


Parce nous acceptons qu’échouer fait partie des conditions de la réussite.


Pourtant, une fois adulte, nos chutes (au travail, dans un projet de reconversion, dans nos ambitions), nous et nos semblables, nous jugeons sévèrement au lieu de nous encourager mutuellement.


L’échec jadis célébré se travesti en honte.

Une faute, plutôt qu’une étape.

Comme si réussir, c’était ne jamais échouer.


Grosse erreur.


La seule façon d’avancer, d’apprendre et d’évoluer, c’est d’échouer.


Il est temps d’apprendre à échouer.

Examinons ça de plus prêt.

Au programme :

  • En culture et biologie
  • Y'a comme un Pépin
  • Le cimetière des réussites
  • Conclusion : Le mot de Beckett

Dès que vous serez près, vous pouvez :

  • Rejoindre mon programma La Voie pour trouver une idée et en faire votre métier. vous voulez faire de votre vie.
  • Lire mon livre pour vous créer une vie (presque) sans problème

Entre culture et biologie

La culture de l’échec n’est pas la même En France qu’ailleurs.


Chez nous, il est perçu comme une tare, une marque d’incompétence. Cette vision trouve ses racines dans la morale judéo-chrétienne, qui imprègne notre société depuis au moins 2000 ans.


Cette dernière met l’accent sur la culpabilité et la faute (vous rappelez-vous de la fameuse “pomme d’Adam ?”).


Si on caricature, si vous vous trompez, vous êtes un vil pêcheur et vous feriez mieux d’aller brûler en enfer.


En revanche, les cultures protestantes, qu’on retrouve dans les pays anglo-saxons (Royaumes-Unis et États-Unis) ont une approche différente.


Celle-ci valorise l’effort individuel, la responsabilité personnelle et voit l’échec comme une étape vers la réussite.


C’est pourquoi, aux États-Unis par exemple, l’échec entrepreneurial est souvent perçu comme une expérience enrichissante, un apprentissage nécessaire sur le chemin du succès.


Toutefois, l’échec n’a pas qu’une dimension culturelle.

Elle est inscrite dans nos gènes.


Il y a 300 000 ans, les premiers humains vivaient en groupes. Appartenir à un groupe était une possibilité de survivre.


Par conséquent, être exclu du groupe signifiait “danger de mort”.


Cette nécessité d’appartenance a façonné notre cerveau pour associer le rejet social à une menace existentielle.

Des études en neurosciences ont montré que l’amygdale, une région du cerveau impliquée dans la gestion des émotions, s’active en réponse à des menaces sociales.


Je vous le donne en mille : le rejet ou l’exclusion.


La même que celles provoquées par des menaces physiques.


Notre cerveau traite le rejet social comme une menace pour notre survie.


En bref : la peur de vous tromper engendre la peur d’être rejeté, qui engendre la peur de “mourir”.


C’est la raison pour laquelle, c'est si difficile de sortir des sentiers battus ou à entreprendre des projets qu’on trouve risqués.


(Alors que si on prend du recul, je suis sûr qu’ils ne vous mettent pas en danger de mort).


Reconnaitre que cette aversion pour l’échec est le fruit de notre héritage culturel et biologique nous permet de redéfinir la relation avec celui-ci.


Le voir non pas comme une fin, mais comme une étape naturelle


En pratique :


Si vous saviez avec certitude que personne ne vous jugerait, qu’oseriez-vous tenter aujourd’hui ?

Y'a comme un Pépin

D’après des sources douteuses d’Internet, Nelson Mandela aurait dit « Nous ne perdons jamais. Soit nous gagnons, soit nous apprenons. »


Alors, autant pour Mandela, j’ai des doutes, autant que je sais que Charles Pépin dans Les vertus de l’échec montre à quel point échouer nous oblige à nous réajuster, à nous améliorer.


Et, surtout, à mieux nous comprendre.


Quand nous échouons, nous découvrons ce qui ne fonctionne pas.


Quand nous échouons, nous sommes forcés de nous remettre en question.


Quand nous échouons, nous nous forgeons un mental plus robuste.


Parce que ce qui nous empêche d’avancer, ce n’est pas l’échec en lui-même. C’est notre refus de l’expérimenter.


On associe souvent l’échec à un point de non-retour.

On pense que se tromper, c’est tout perdre.


C’est faux.


Avec mes clients, dès qu’ils trouvent une idée de reconversion, je les challenge rapidement pour qu’on la teste.


Pourquoi ?


Parce que tester une idée pendant qu’on est encore salarié, c’est bénéficier de la stabilité et valider son projet sans risque.


Prenons un exemple.


Sarah est chargée de marketing pour une entreprise de jardinage.


Elle possède 2 Golden Retriever qu’elle adore et se languit de devenir éducatrice canine.


Comme elle est encore CDI et a peur de quitter son poste du jour au lendemain, normal.


Plutôt que de tout plaquer, je lui propose de commencer à proposer des séances de test avec des proches.


Puis, d’en parler sur Instagram, de partager son approche et constater si des gens sont intéressés.


En quelques mois, elle teste son idée, ajuste son approche et sait si c’est viable.


Elle peut alors se former pour obtenir le diplôme et entamer cette nouvelle activité en complément de revenu.


Et une fois que ses revenus sont stabilisés (avec un bon marketing) elle pourra s’y consacrer à plein temps.

C’est ça, l’approche des mini-échecs.


Ne pas attendre d’avoir le plan parfait. Tester, expérimenter, ajuster.


En pratique


Quelle action que vous jugez risquée seriez-vous prêt à faire aujourd’hui ?

Lancer un post sur votre projet ?

Parler de votre idée à quelqu’un de confiance ?

Tester une compétence en freelance sur une petite mission ?

Le cimetière des réussites

Si je vous dis :


  • Google Wave
  • Google Buzz
  • Google Tango
  • Amazon Fire Phone
  • Microsoft Zune


Il y a de grandes chances que vous ne savez pas ce que c’est. Parce que ce furent de beaux échecs commerciaux à plusieurs millions de dollars.


Ça fait partie du jeu. Les plus grosses entreprises ont d’ailleurs un budget exprès pour ce genre de teste.


Si ça réussit, jackpot (c’est comme ça qu’est né Gmail). Si ça échoue, pas grave, c’était calculé dans le budget.


En fait, on ne s'imagine pas le cimetière nécessaire à la réussite.


La première personne qui a goûté une huitre s’est sûrement brisé les dents avant qu’une autre se dise

“Peut-être qu’il faut manger l’intérieur en fait ?”


Et qu’un autre se dise : “Purée, vous êtes chelou à manger un molard. Même avec un Muscadet, très peu pour moi ”.


Quoi qu’il en soit, les premiers parachutes, les premiers vaccins, les premières opérations chirurgicales, votre première fois à vous…


Ça ne devait pas être fameux. Il y a sans doute eux des morts.


(Pas pour votre première fois, j’espère).


Sans ces échecs, la société dans laquelle nous sommes, la situation dans laquelle vous êtes (pour le meilleur et pour le pire, je vous l’accorde) n’aurait été possible.


Comme l’a exprimé Thomas Edison : « Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas. »


(Encore une fois, je ne sais pas s’il l’a vraiment dit ainsi, mais avouez que c’est joliment dit).


Quand il m’arrive de constater mes propres échecs, que ce soit des relations foireuses d’étudiants, des programmes de coaching que j’ai lancés fièrement qui m’ont rapporté 0€, je me dis :


“ M*rde, si j’avais été plus sage, je n’aurais pas fait ça”.


Sauf que c’est justement parce que j’ai foiré plusieurs fois que je peux me considérer un peu plus sage d’années en années.


Et je sais que je foirerai sûrement d’autres choses. Et vous aussi.


C’est normal.


En pratique :

Imaginer son propre “cimetière des réussites”

Listez vos échecs passés, (projets professionnels avortés, d’entreprises non abouties ou de défis non relevés).


Pour chaque échec, notez ce que vous en avez retiré. Quelles compétences avez-vous développées ? Quelles erreurs ne reproduirez-vous plus ?


Quels succès ont émergé grâce à vos expériences passées ?

Conclusion : Le mot de Beckett

“Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux.” disait Samuel Beckett.


Si l’échec fait si peur, ce n’est pas parce qu’il est en lui-même un problème. C’est parce qu’on ne sait pas quoi en faire.


Ça me rappelle cet ancien client qu’on va appeler Michaël.


Je l’ai eu en rendez-vous alors qu’il se tâtait à rejoindre mon programme La Voie.


À la fin, il me dit “Je vais d’abord essayer seul, et si ça ne marche pas, je reviendrai vers toi.”


Il est revenu.

Deux ans plus tard.


Après avoir investi 5000€ dans une formation de naturopathe qui ne lui convenait pas, accumulé du stress, si bien qu’il dût prendre des anxiolytiques.


En six mois, c’était réglé. Il avait trouvé ce qu’il voulait faire de sa vie et ses premiers clients. Il pouvait switcher progressivement de son CDI vers son projet.


Ce qu’il faut comprendre avec Michaël, c’est que les meilleurs ne réussissent pas parce qu’ils ne tombent jamais.


Ils réussissent parce qu’ils savent comment tomber.

Parce qu’ils évitent les chutes inutiles et transforment celles qu’ils ne peuvent éviter en apprentissages.


Vouloir trouver ce qu’on veut faire de sa vie, transformer une idée et en faire un métier, seul, alors qu’il y a des dispositifs pour encadrer cette démarche (CCI, BGE, France Travail, Bilan de compétence ou programme comme le mien) c’est prendre des risques inutiles.


Son apprentissage lui a coûté cher en argent et en santé.


Et mon échec était de ne pas avoir réussi à le convaincre de passer à l’action avec moi et ne pas avoir suffisamment insister sur les risques qu’il prenait.


Et vous ? Quel échec, après la lecture de ce cours, voudriez-vous finalement célébrer ? Dites-le-moi en commentaire.


Bravo et merci de m'avoir lu jusqu'ici 🙏

J’espère que ce cours vous a plu, si c’est le cas faites-le-moi savoir en laissant un commentaire ou en m’envoyant un message sur LinkedIn ou Instagram.


Ça me fait toujours plaisir et ça m’aide d’avoir vos feedbacks.


Sur ce je vous laisse,


Bon futur !


Dès que vous serez prêt, vous pouvez :

  • Rejoindre mon programme La Voie pour trouver une idée et en faire votre métier.
  • Lire mon livre pour vous créer une vie (presque) sans problème

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