Bonjour à toutes et à tous 👋

Bienvenue dans l'épisode #52 des carnets de la Voie.
Que vous soyez là depuis le début ou que ce soit votre premier cours, merci de votre confiance 🙏
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Récemment, Sébastien Lecornu, le dernier Premier ministre français, a tenu 14 heures.

C’est un des mandats les plus courts de l’histoire.

J’en discutais avec quelques amis et, fatalement, quelqu’un m’a demandé ce que j’en pensais.

"Je ne sais pas” dis-je

“Mais enfin, tu peux pas dire ça” m’engueule l’un.

“ Bah ouais, c’est le gouvernement quand même” rétorque un autre.

C’est fou, non ?

Dans notre monde saturé d’opinions, l’ignorance est devenue un crime.

Pourtant, ceux qui savent vraiment sont ceux qui doutent le plus.

Einstein, Da Vinci, Steve Jobs ou encore Socrate, tous avancent dans l’incertitude.

Pour eux, la connaissance ne vient pas des réponses qu’on apporte, mais des questions que l’on pose.

C’est ce paradoxe qui m’intéresse aujourd’hui : nous vivons à une époque où l’on sait tout, où tout est accessible, où tout s’explique.

Et pourtant, jamais l’humanité n’a semblé aussi perdue.

Si 99 % des gens sont paumés, ce n’est pas parce qu’ils manquent d’informations.

C’est parce qu’ils sont prisonniers de leurs certitudes.

Des croyances sur eux-mêmes, sur les autres et sur le monde. Sur ce qu’ils “devraient” faire de leur vie.

Ce Carnet de la Voie n°52 a pour fin de vous rendre quelque chose que vous avez peut-être perdu : l’humilité du non-savoir.

Car c’est là, dans cette suspension du jugement, que la clarté commence à poindre.

Au programme :

Regardez autour de vous.

Vos mains, le pull que vous portez, la chaise sur laquelle vous êtes assis, votre bureau, votre téléphone, votre maison.

Tout cela existe, vous pouvez en faire l’expérience.

Et pourtant, cela ne représente que 4 % de la matière contenue dans l’univers.

Oui, seulement 4 %. On appelle cela la matière baryonique si vous voulez tout savoir.

Les 96 % restant sont constitués d’une matière et d’une énergie dont nous ignorons tout (pour le moment).

Ce chiffre et cette démarche, à eux seul, devraient nous rendre humbles.

En tout cas, c’est l’invitation de Bachelard Dans La formation de l’esprit scientifique.

Ce philosophe rappelle que “La science, dans son besoin d’achèvement, est obligée de faire table rase des connaissances mal faites”.

Chaque découverte n’est pas un ajout de vérité, mais un constat de notre ignorance (accompagné d’une réduction de bêtise).

La science, dans son essence, est une école d’humilité.

Elle ne dit pas “je sais”, elle dit “je cherche” ou “cette théorie est valide jusqu’à ce qu’on prouve le contraire”.

Et c’est cette posture, ce doute fécond, qui permet de progresser.

Parce que si les chercheurs avaient cru tout savoir, on n’aurait ni vaccins, ni satellites, ni microprocesseurs, ni même Wi-Fi pour lire ces lignes.

Acceptez que votre compréhension du monde sera toujours provisoire et révisable.

C’est la même chose avec vous.

Vous aussi, vous êtes un univers en expansion dont vous n’en connaissez que 4 %.

Le reste, c’est de la matière noire : vos talents inexploités, vos désirs refoulés, vos peurs, vos intuitions.

Vous vivez comme si vous saviez déjà tout de vous.

Comme si tout était écrit au marqueur indélébile sur le papier de votre existence.

En pratique

Asseyez-vous deux minutes, en silence.

Regardez autour de vous, choisissez un objet et demandez-vous :

“Qu’est-ce que je sais vraiment de ce que je vois ?”

Puis, appliquez cette même question à vous-même.

“Qu’est-ce que je sais vraiment de qui je suis ?”

Ne cherchez pas de réponse, juste ouvrir votre esprit.

Il y a cinq ans, j’étais assis à mon bureau, entouré des 150 copies des Terminales S du lycée Montebello à Lille à corriger.

Je relisais des dissertations sur “Le bonheur dépend-il de nous ? “ ou “Éprouver l’injustice, est-ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ?” ou encore un texte de Bergson sur la conscience.

Voilà mon destin : prof de philo à vie, un salaire fixe, augmenté de quelques euros avec l’ancienneté.

Cinq ans plus tard, je parle toujours de philosophie, comme ici.

Mais surtout, j’enseigne à des salariés comment se reconvertir et entreprendre sur Internet.

Et j’apprends le marketing et le copywriting à des professionnels de l’accompagnement pour qu’ils vivent de leur activité.

Comment ai-je pu passer de la salle de profs à des Masterminds d’entrepreneurs ?

La réponse est simple : tout ce que je fais aujourd’hui était déjà en puissance en moi.

Comme une graine qui attendait le bon sol, le bon climat, le bon moment.

C’est la distinction Aristote : en acte et en puissance.

En acte, c’est ce qui est réellement : l’arbre, le chien ou vous.

En puissance, c’est ce qui est en train d’être : la graine, le chiot et vous aussi.

Vous POUVEZ être autre chose que ce que vous êtes.

Le problème, c’est que vous jugez vos possibilités qu’à partir de votre présent.

Vous vous dites :

“Je ne sais créer de contenu.”

“Entreprendre, ce n’est pas pour moi.”

“Je ne suis pas capable de quitter mon boulot.”

Vous jugez vos capacités futures avec le regard de celui que vous êtes maintenant.

C’est un peu comme si un bébé refusait d’apprendre à marcher sous prétexte qu’il tombe.

Ce n’est pas parce que vous ne savez pas encore que vous ne pouvez pas.

C’est juste que vous ne savez pas que vous ne savez pas.

Et cette ignorance-là est la porte d’entrée vers une nouvelle version de vous-même.

Apprendre à écrire, conduire, parler, aimer, vendre, écouter, créer : tout cela, un jour, était impossible jusqu’à ce que vous le fassiez.

Vous êtes bien plus qu’un CV ou qu’un poste LinkedIn.

Vous êtes un organisme en apprentissage constant, un être en expansion.

En pratique :

Prenez une feuille.

Faites le point sur ce que vous savez faire aujourd'hui sous forme de liste.

Ensuite, demandez-vous ce que vous aimeriez savoir faire.

De quoi avez-vous besoin pour apprendre ? Qui peut vous l’apprendre pour que ça aille plus vite ?

D’après Socrate, il existe trois formes d’ignorance.

La première, c’est celle de l’idiot. Il est tellement ignorant qu’il ne sait même pas qu’il ne sait pas.

Il avance sans se poser de questions, persuadé que la vie se résume à ce qu’il a toujours connu.

Pour le meilleur et pour le pire, persuadé que rien ne changera jamais.

La deuxième, c’est celle du savant. Celui-ci prétend savoir beaucoup de choses, peut-être trop.

Il accumule les données, les théories, les méthodes, si bien qu’avec le temps, il accumule tant de certitudes qu’il s’éloigne du réel.

La troisième forme est celle du sage, celle du “Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien” de Socrate.

Le philosophe ne glorifiait pas l’ignorance, mais l’humilité, en ne cherchant pas à avoir raison, mais à comprendre et à reconnaître l’étendu de son ignorance.

Vous passez des certitudes à “Je ne sais pas, mais je peux apprendre.”

En cette seule phrase, vous transformez un “je ne peux pas” en “et pourquoi pas ?”

Cette posture, c’est exactement celle qu’il faut pour trouver votre voie.

Quand mes clients arrivent dans le programme, la plupart me disent la même chose :

“Je sais que je dois quitter mon boulot, mais pour faire quoi ? .”

“Je ne sais faire que mon boulot actuel”

“Je ne sais pas lancer mon activité sur Internet.”

Et à chaque fois, je leur réponds :

“Tant mieux, parce que c’est ce qu’on va découvrir ensemble”

Mes clients et moi-même ne savons pas dès le départ quelle sera leur voie.

Je sais juste qu’ils la trouveront.

En pratique :

Prenez une feuille.

Listez trois certitudes à remettre en question.

Par exemple :

“Je ne suis pas créatif.”

“Je ne pourrais jamais vivre sans sécurité.”

“Les autres y arrivent pas moi.”

Et pour chacune, écrivez simplement :

“Et pourquoi pas ?”

Et agissez pour vous donner tort.

Bravo et merci de m'avoir lu jusqu'ici 🙏 J’espère que ce cours vous a plu, si c’est le cas faites-le-moi savoir en laissant un commentaire ou en m’envoyant un message sur LinkedIn ou Instagram.

Ça me fait toujours plaisir et ça m’aide d’avoir vos feedbacks.

Sur ce je vous laisse,

Bon futur !