Comment en finir avec le c*l entre 2 ou 3 chaises

Comment en finir avec le c*l entre 2 ou 3 chaises

Bonjour à toutes et à tous 👋


Bienvenue dans ce cours de philosophie pratique #28. Que vous me lisiez depuis le début ou que vous veniez de me découvrir, merci de votre confiance 🙏.


Pendant longtemps, j’ai eu le c*l coincé entre trois chaises (pas au sens littéral, heureusement !).


Je ne savais pas si j’étais coach, entrepreneur ou philosophe. Qui avais-je envie d’être ? Comment voulais-je être perçu ? Et surtout, quel service pouvais-je bien proposer au monde ?


Aujourd’hui, je trouve cette prise de tête complètement désuète ; néanmoins, cela m’a tellement ralenti.


Vous qui me lisez, j’imagine qu’il vous arrive aussi de vous demander : “Mais au fond, que fais-je de ma vie ? Du coup, qui suis-je ? Qui ai-je envie d’être ?”


Peut-être pas en ces termes exacts, mais quand je creuse avec mes clients, nous en arrivons à cet enjeu de questionnement.


Or, au mois de mai, j’ai eu une sorte d’Eurêka. J’ai pris mon carnet n°95 et j’ai griffoné ce dessin.

J’ai appelé ça “Les trois sphères”.


Avec les symboles ∃ φ Ψ ꞓ . ∃ symbolise l'existence. Vous découvrirez le reste au fur et à mesure de la lecture.


Ça m’a d’abord servi à modéliser ma propre existence. Je l’ai ensuite testé sur mes clients.


Aujourd’hui, je vais vous les partager, en espérant que vous en ferez bon usage.


Au programme :


• Être payé pour être soi

• Le philosophe

• Le coach

• L’entrepreneur

• Conclusion + exercice


Si ce n’est pas déjà fait, vous pouvez :


Être payé pour être soi

Notre personnalité, c’est, au fond, notre identité : Qui suis-je ? Qui êtes-vous ?


Dans le cours n°20, j’expliquais que vous vous construisez au fur et à mesure des actions que vous faites.


C’est toute la différence entre “je fais du sport” et “je suis sportif”. Si vous désirez vous mettre au sport et vous y tenir, il est essentiel d’ancrer le sport comme une partie intégrante de qui vous êtes.


Ainsi, on pourrait dire que votre personnalité est l’amalgame de toutes les choses que vous faites.


Le problème, c’est que vous faites probablement beaucoup de choses : du sport, de la lecture, du travail, cuisiner, manger, boire, faire l’amour…


Cependant, parmi cette myriade d’activités, certaines ressortent plus que d’autres. Peut-être que, pour vous, la lecture est essentielle.


Autant, sur une île déserte, vous pouvez vous passer de votre Switch et d’Animal Crossing, autant il vous est impossible de vous passer du dernier Amélie Nothomb.

Si tel est le cas, c’est que la lecture fait partie intégrante de votre vie : vous êtes un lecteur.


Cependant, j’aimerais orienter ce cours vers une dimension professionnelle.


Mon but est avant tout de vous aider à trouver votre voie. Si vous me suivez depuis un moment, vous comprenez que, pour moi, votre voie passe par une activité professionnelle.


L’entrepreneuriat est, selon moi, le seul moyen de se construire une vie sur mesure et de générer suffisamment d’argent pour profiter pleinement de la vie.


C’est la raison pour laquelle nous allons examiner les composantes essentielles de votre personnalité et voir comment les monétiser pour que vous puissiez trouver votre voie et générer des revenus en étant vous-mêmes.


Ce qui, je trouve, est carrément stylé, car vous allez être payé pour être vous.


Pour illustrer mon propos, je vais prendre un cas que je connais bien : moi.


Je vous demande juste de ne pas y voir un soupçon d’égocentrisme. Simplement, je suis mon propre cobaye.

Si ça a marché pour moi, ça peut fonctionner pour vous.

Commençons par la première facette de ma personnalité.

Le philosophe

(le symbole φ en minuscule pour philosophie)

Quand j’avais 6 ans, j’ai visité le Clos Lucé à Amboise, dans la région de Touraine.


C’est la dernière demeure de Léonard de Vinci. Cette visite fut pour moi une révélation, car je découvrais un homme qui faisait à la fois de la peinture, de la sculpture, des inventions, de l’anatomie et qui philosophait sur l’existence (pour l’anatomie et la philosophie, j’ai compris cela plus tard).


Surtout, je voyais en ce personnage barbu une sorte de Père Noël ou de Merlin l’enchanteur, deux figures que j’adorais à l’époque (le Père Noël, surtout à partir de mi-novembre…).


Quoi qu’il en soit, cette visite m’a donné l’envie d’être, selon ma mère, “un vieux sage barbu”.


Les années passant, à 18 ans au lycée, je découvre la philosophie antique : plein de vieux sages barbus. Je rencontre des penseurs dont les idées millénaires n’ont pas toutes vieilli et, en plus, qui vivaient selon leurs pensées.

Autrement dit : vivre ce que l’on pense et penser ce que l’on vit.


Je suis fan.


Je me mets à “jouer au philosophe”, comme je jouais au “vieux sage barbu”.


Je lis, j’étudie, j’écris.


Je lis Aristote, Épicure, Sénèque, Marc Aurèle, Montaigne, Pascal, Spinoza, Descartes, Rousseau, Nietzsche, Freud, Sartre, Camus, Heidegger, Barthes, Comte-Sponville, Onfray…


Toujours en me demandant : qu’est-ce que je peux mettre en pratique pour m’aider à mieux vivre ?


Une philosophie qui ne peut s’appliquer a minima, c’est juste de la masturbation intellectuelle.


C’est le problème des universitaires : ils écrivent pour les autres universitaires.


C’est comme si les médecins ne prescrivaient de remèdes que pour les autres médecins. Absurdes.


Dix ans plus tard, je décide de me reconvertir, quittant les bancs de l’éducation nationale pour embrasser l’entrepreneuriat.


Je souhaite dédier ma vie à la connaissance du monde, des autres, de soi et de l’interaction de soi dans le monde.

C’est cela pour moi trouver sa voie.


Mais quelle forme concrète cela pouvait-il prendre ?

Le coach

(le symbole Ψ est normalement pour la psychologie, mais je l'ai utilisé pour "coach")

En mars 2019, je préparais des cookies en écoutant le livre audio Les 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent, recommandé par mon beau-frère.


À cette époque, je savais que j’allais me reconvertir, je connaissais ma voie, mais je ne savais pas comment j’allais gagner de l’argent.


J’écoutais le livre, que je trouvais intéressant. J’entendais que l’auteur citait beaucoup Sénèque et d’autres stoïciens, mais sans replacer ces citations dans leur contexte et parfois de manière incorrecte.


C’est à ce moment-là que je me suis dit : “Mais moi aussi, je peux le faire !”


Je me suis alors mis à chercher une école de coaching. Je me suis inscrit. En avril, j’ai commencé ma formation.


Aujourd’hui, le coaching fait partie de mon identité, car c’est l’outil que j’utilise avec mes clients pour passer de la théorie philosophique (dans le jargon, on parle d’analyse existentielle) à l’action, produisant des effets concrets sur leur existence.


Parce que c’est ça l’objectif : produire des effets dans le réel.


La théorie pour la théorie, c’est bien pour les philosophes en velours côtelé à l’université, s’adressant à leurs pairs, mais ne vivant pas leur philosophie.


Grâce au coaching, je fais descendre la philosophie du monde des idées platoniciennes vers le réel sensible que vous et moi vivons.


Par exemple, Pascal dans ses Pensées nous parle du “moi haïssable”. Selon lui, le “moi” est source d’orgueil, de vanité, de jalousie.


Il est également haïssable, dans la mesure où notre condition humaine finie, au sens, un jour, nous mourons, engendre une haine face à notre chair périssable.


Ok Pascal, cool, mais qu’est-ce qu’on fait de cela ?


C’est ainsi que, sachant cela de mes semblables et moi-même, je peux constater un ÉNORME manque d’amour de soi, dont on a parlé longuement ici.


Mes clients me demandant de l’aide pour trouver leur voie, nous passons indubitablement plusieurs séances à augmenter l’amour de soi.


On passe de la théorie philosophique à la pratique grâce au coaching.


Notez bien que par “coach”, malgré mon diplôme, je range tout ce qui est lié au métier de l’accompagnement d’une personne d’un point A (situation initiale subie et source de souffrance) vers un point B (situation désirée choisie, source d’épanouissement).


C’est pourquoi, je ne suis pas seulement “coach”, par moments, je suis consultant, thérapeute, mentor, formateur ou professeur.


Pour réaliser cela, il me fallait :


1) Une forme juridique pour exercer légalement

2) Comprendre ce que veulent les gens

3) Un système pour générer de l’argent.

L'entrepreneur

(Le symbole ꞓ signifie "entreprise")

J’ai ouvert mon entreprise en novembre 2019. À l’époque, cela m’angoissait au plus haut point. En même temps, j’ai toujours craint l’administration française.


Ils ont parfois notre vie entre leurs mains et n’en ont strictement rien à faire de nos états d’âme.


Pour l’anecdote : quand j’ai commencé, je vivais du chômage. Or, pour toucher mes droits, le rectorat devait me fournir une attestation de fin de travail.


Ils ont mis deux mois à me l’envoyer. J’ai dû emprunter de l’argent à mes proches pour subvenir à mes besoins.

Depuis ce jour, je cherche à m’émanciper le plus possible du système, et l’entrepreneuriat reste la meilleure solution.


Bref, revenons à la sphère “entrepreneur”. Pour générer légalement de l’argent avec mon envie de devenir coach, j’ai ouvert une micro-entreprise.


Une fois cela fait, les plans de ma carrière se dessinaient dans ma tête : j’allais avoir mon cabinet, j’allais aider beaucoup de gens à être de plus en plus épanouis, j’allais enfin me sentir utile aux yeux de mes semblables.


Cependant, sans objectif clair ni stratégie, rien ne se passe. Au risque de blesser votre ego, tout le monde se fiche de votre projet, personne ne vous attend.


Vous pouvez avoir la meilleure offre, créer la meilleure musique, être un thérapeute extraordinaire, mais je le répète : TOUT LE MONDE S’EN FICHE, PERSONNE NE VOUS ATTEND.


Vous devez trouver le bon emballage, en d’autres termes, le langage des personnes susceptibles d’apprécier ce que vous proposez, et communiquer dessus (presque) tout le temps.


Quand j’ai compris cela, j’ai été abattu. Mon ego et mes espoirs venaient de se prendre un uppercut direct dans la mâchoire.


Puis j’ai repensé à Pierre Charron dans son livre De la Sagesse. À travers ce livre, il souhaite considérer les humains pour ce qu’ils sont et non tels qu’on voudrait qu’ils soient.


C’est ainsi que je me suis formé au marketing, au copywriting et à la vente.


J’ai découvert un univers fascinant : comprendre l’humain pour lui proposer ce dont il a besoin, mis dans le bon emballage.


C’est ce que je faisais déjà avec la philosophie : personne n’est motivé à l’idée de lire Fondement de la métaphysique des mœurs de Kant.


Par contre, l’aborder à travers les Avengers, peut-être.

C’est quand j’ai compris que j’avais besoin d’apprendre à mettre le bon emballage pour ce que ma cible (les salariés en perte de sens qui cherchent à se reconvertir pour entreprendre sur Internet) avait réellement besoin pour trouver sa voie, que j’ai commencé à vivre de mon activité.


Sinon, j’aurais pu attendre encore longtemps, parce que, encore une fois : tout le monde s’en fiche, personne ne nous attend.


C’est à nous d’aller vers nos semblables.

C’est le grand défaut des artistes, des artisans, des freelances et autres indépendants proposant des services : ils ne se considèrent pas comme des entrepreneurs.


Et par extension, ils ne considèrent pas les gens pour ce qu’ils sont, ils les considèrent comme ils voudraient qu’ils soient.


Ma sphère “philosophe” me permet cela. Ma sphère “entrepreneur” m’aide à mettre ça en place. Ma sphère “coach” délivre ma vision à mes clients.

Conclusion et exercices

Comme je l’ai dit en introduction, j’ai longtemps eu le cul entre trois chaises. Un faux problème d’humain qui préfère la permanence de l’identité au flux de l’existence.


Parménide contre Héraclite.


Ce micmac m’a empêché de grandir en tant qu’humain et en tant qu’entrepreneur. Jusqu’à cette année, où après quatre ans d’activité (j’ai eu mes premiers clients en mars 2020, en plein Covid), j’ai réussi à me réconcilier et cela fait un bien fou.


Si vous me lisez, vous êtes sûrement un entrepreneur en puissance, à ses débuts ou encore salarié. Ou peut-être êtes-vous plus avancé, avec quelques années à votre actif. En tout cas, vous recherchez un sens dans cette fichue vie qui est la vôtre.


Si c’est le cas, je vous invite à repérer vos trois sphères. Cela peut être artiste, graphiste et entrepreneur, ou artisan, confectionneur de bijoux et maman, ou encore musicien, pianiste et artiste.


L’alignement des facettes majeures de votre existence vous fera gagner en clarté et vous verrez devant vous s’écrire le roman de votre aventure sur cette Terre.


Voici comment procéder.


Exercice 1


Il faut découvrir votre première sphère. C’est celle qui alimente toutes les autres et aussi celle qui vous nourrit le plus. Pour la repérer, il suffit de s’attarder sur ce que vous faites 80 % de votre temps (lecture, écriture, vos sujets de conversation préférés).


Pour moi, c’est la philosophie. Pour vous, ce sera peut-être l’art, la créativité, l’écriture, la musique, le business…


Exercice 2


La deuxième sphère est la partie tangible de votre première sphère. Autrement dit, “ce que vous faites de votre première sphère”.


Dans mon cas, c’est le coaching (j’inclus le consulting et la thérapie, pour simplifier, “l’accompagnement humain”).

Dans le vôtre, ce sera compositeur, peintre, pianiste, thérapeute, copywriter ou éducateur canin.


Exercice 3


Cette dernière sphère est la plus ambitieuse, car je souhaite qu’elle soit celle qui vous permet de générer de l’argent. Même si ce n’est pas beaucoup au début, comme un side job, c’est un challenge que tout le monde devrait relever.


Générer son propre argent par la seule force de l’agencement de ses idées est très excitant.


Bien sûr, il faut de la clarté, une bonne stratégie et un bon état d’esprit, mais je vous invite à essayer l’aventure.


Dans mon cas, c’est l’entrepreneuriat, et sans vouloir faire de prosélytisme, je reste convaincu qu’au fond de vous, ce sera pareil.


L’un sera musicien, pianiste et entrepreneur dans la mesure où il diffusera sa musique à travers le monde.


L’autre sera artiste, aquarelliste et entrepreneur pour les mêmes raisons.


C’est la démarche qui est entrepreneuriale.


Après tout, si vos idées sont bonnes, elles méritent d’être partagées.


Sinon, ne serait-ce pas un peu égoïste de priver le monde de votre lumière ?


J’espère que ce cours vous a plu, si c’est le cas faites-le-moi savoir en laissant un commentaire ou en m’envoyant un message sur LinkedIn ou Instagram.


Ça me fait toujours plaisir et ça m’aide d’avoir vos feedbacks.


Sur ce je vous laisse,


Bon futur !


Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez :


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